Dan Kersch reste ouvert aux nouvelles méthodes proposées par le patronat tant que cela ne freine pas le train de réformes prévu par le gouvernement en matière de droit du travail. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Dan Kersch reste ouvert aux nouvelles méthodes proposées par le patronat tant que cela ne freine pas le train de réformes prévu par le gouvernement en matière de droit du travail. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Le ministre du Travail a rappelé, jeudi, l’attachement de «tout le gouvernement» au modèle qui a maintenu «la paix sociale depuis plusieurs décennies».

était interrogé, jeudi sur les ondes de RTL, 36 heures après la réunis contre ce qu’ils appellent le «boycott patronal» du dialogue social, formalisé  (CPTE) mi-septembre.

«Le CPTE est l’un des instruments datant de plusieurs décennies au sein desquels est discuté et préparé l’avenir du pays, et le gouvernement y tient», a assuré le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie solidaire, affirmant avoir reçu le soutien en ce sens du Premier ministre . «Le gouvernement tient au modèle social luxembourgeois.»

Se revendiquant comme un «acteur» dans les discussions plus qu’un observateur ou un juge, le gouvernement essaiera, comme par le passé, de «trouver des solutions sur différents thèmes de la politique du travail dans le consensus, sachant que si ce n’est pas possible, il tranchera». Et de glisser que n’est «pas sur la même ligne que ses prédécesseurs face à des instruments ayant conduit à garantir la paix sociale et permis aux entreprises de travailler et de gagner de l’argent».

L’UEL veut parler de nouvelles méthodes de travail. Si c’est vrai et si cela revient à aller plus vite, je ne peux que les soutenir.
Dan Kersch

Dan Kerschministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie solidaire

Sans verser dans les superlatifs et la rhétorique solennelle des syndicats, le ministre du Travail indique qu’il «[a] compris que l’UEL veut parler de nouvelles méthodes de travail. Si c’est vrai et si cela revient à aller plus vite, je ne peux que les soutenir. Mais il ne peut s’agir d’arrêter le train complètement» puisque le gouvernement se prépare à prendre des mesures pour «façonner un pays moderne dans l’intérêt des gens qui y travaillent et y vivent». Et pour cela, «nous devons aller de l’avant», même si cela revient à «renoncer à la position de l’une ou l’autre partie».

Il n’imagine en tout cas pas évoquer les thèmes du droit du travail sans l’UEL puisque les entreprises sont les premières concernées, comprend-on entre les lignes. «Lorsqu’on évoque le télétravail par exemple, cela revient à discuter du temps de travail et de la façon dont il est calculé – et précisément calculé, demande l’UE –, et les patrons sont directement concernés. Il ne s’agit pas d’interprétations subjectives mais de mettre en œuvre une législation moderne qui permet aux entreprises de travailler en étant protégées de la concurrence déloyale et aux gens de travailler, de bien vivre avec leur famille.»

Rendez-vous le 2 décembre pour une prochaine réunion du CPTE qui ne manquera pas d’épines.