Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a signé, ce mercredi 16 décembre, une convention avec la société Molecular Plasma Group. (Photo: MECO)

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a signé, ce mercredi 16 décembre, une convention avec la société Molecular Plasma Group. (Photo: MECO)

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a signé, ce mercredi 16 décembre, une convention avec la société Molecular Plasma Group (MPG). Le gouvernement cofinancera le projet portant sur la production de masques autodésinfectants pour combattre le Covid-19.

Le ministre de l’Économie, (LSAP), se déplaçait mercredi au Technoport. L’occasion de visiter les locaux de Molecular Plasma Group (MPG), , et de signer une convention assurant un cofinancement du projet de la part du gouvernement. Il se base sur le régime d’aides du ministère de l’Économie qui soutient des projets de recherche industrielle et de développement expérimental permettant la production et le développement de produits contribuant à combattre la crise sanitaire liée au Covid-19.

Concrètement, les masques actuels sont conçus pour ralentir la propagation du virus, mais peuvent devenir la cause d’infections avant ou après usage. La solution développée par MPG – spin-off du Luxembourg Institute of Science and Technology (List) et du Flemish Institute for Technology Research (Vito)  fondé en 2016 – est constituée d’un revêtement virucide par gaz plasma atmosphérique à froid, qui élimine, assure l’entreprise, 99,9% des virus sur le tissu en quelques minutes. Selon une source ministérielle, le montant sera supérieur à 2 millions d’euros.

Initialement à destination des industriels

La pandémie de coronavirus a poussé la start-up luxembourgeoise – auparavant dédiée à l’usage industriel et développée en collaboration avec de grandes entreprises comme Heineken, Arianespace ou Samsonite – à plancher sur une technologie à destination du personnel de santé, des patients et des citoyens.

La dernière phase de développement a été menée en partenariat avec les Hôpitaux Robert Schuman au Luxembourg, où une ligne de production locale est déjà en place. «Nous pensons que l’arrivée sur le marché se fera au cours du premier trimestre de l’année 2021, peut-être en février ou mars», explique Régis Heyberger, COO de l’entreprise.

Bientôt conforme aux normes CE

De nombreux tests ont déjà été réalisés, et une demande de conformité aux normes européennes a été déposée. «Sûr et sans danger», d’après le CEO de MPG, Marc Jacobs. Rapidement disponibles et aussi (in)confortables que les modèles classiques, le diable se nicherait-il dans le prix? «Non», assure le CEO, qui résume: «Par mois, le coût supplémentaire serait comparable au prix de quelques tasses de café». Plus précisément, reprend un membre de la start-up, «si un masque coûte 10 à 15 centimes d’euros à produire, la technologie représenterait 10% du coût».

«Cette entreprise est une success-story. Toute une série d’entreprises ont été actives pendant la première vague, et MPG en fait partie. C’est un excellent exemple d’un écosystème qui fonctionne. Ces entreprises sont à la pointe de l’innovation, et c’est ce que nous voulons promouvoir», a conclu le ministre de l’Économie, Franz Fayot, qui a aussi rendu visite aux entreprises Guala Closures, leader mondial dans la fabrication de capsules et bouchons en aluminium, AirxTouch, spécialisée dans la technologie d’interaction avec des écrans sans contact, et Leko Labs, qui a développé et fait breveter une technologie permettant la construction de logements zéro carbone à un prix abordable et en un temps record.