Après une mobilisation des membres de la CGFP (Confédération générale de la fonction publique) organisée fin avril dernier pour manifester contre la réintroduction du système d’appréciation dans l’armée, à laquelle le ministre de tutelle (CSV) avait réagi en démentant «clairement toute accusation de rupture de contrat», le dialogue entre le gouvernement et le syndicat semble avoir retrouvé une certaine sérénité.
Le Premier ministre (CSV) a en effet reçu ce mardi 30 juillet et Steve Heiliger, président et secrétaire général de la CGFP, «dans le cadre d’échanges constructifs au cours des dernières semaines entre le Premier ministre et le ministre de la Fonction publique, Serge Wilmes, et les représentants de la CGFP», précise le communiqué du gouvernement.
«Afin de mettre un terme aux craintes exprimées relatives au respect de l’accord salarial, le gouvernement s’est engagé à ne pas déposer, durant la présente période législative, de projet de loi qui aurait pour but d’introduire un système généralisé d’appréciation dans le statut général ou dans une loi-cadre d’une administration de l’État.»
Une étape «importante» pour la CGFP
Le gouvernement a également rappelé que, comme prévu dans l’accord salarial signé le 9 décembre 2022, le conseil de gouvernement a d’ores et déjà approuvé, le 15 avril dernier, un projet de loi abolissant le système d’appréciation tel qu’il a été introduit dans la Fonction publique en 2015, «sans préjudice du régime d’appréciation particulier existant depuis les années 1950 au sein de l’armée».
Du côté de la CGFP, le syndicat «salue la volonté renouvelée du gouvernement de dialoguer. Luc Frieden s’est engagé par écrit à ne pas présenter de projets législatifs visant à introduire un nouveau système d’évaluation dans une administration. Le gouvernement répond ainsi à une exigence essentielle de la CGFP.»
Le syndicat des fonctionnaires de l’État considère cette étape «comme une étape importante. Reste cependant à clarifier la question des établissements publics, notamment de la Spuerkeess, dont [nous nous occuperons] immédiatement après les vacances d’été.»