Les partenaires sociaux rencontrent, ce mardi 28 février, dans l’après-midi, le gouvernement au château de Senningen, en format bipartite, afin de préparer la réunion du comité de coordination tripartite prévue le 3 mars. (Photo: SIP/Luc Deflorenne/Archives)

Les partenaires sociaux rencontrent, ce mardi 28 février, dans l’après-midi, le gouvernement au château de Senningen, en format bipartite, afin de préparer la réunion du comité de coordination tripartite prévue le 3 mars. (Photo: SIP/Luc Deflorenne/Archives)

En amont de la tripartite, gouvernement et partenaires sociaux se rencontrent en format bilatéral ce mardi 28 février. À l’ordre du jour, le «phasing out» des aides afin d’éviter un choc inflationniste en 2024, la compensation de la troisième indexation prévue en 2023 et l’adaptation du barème de l’impôt.

Les partenaires sociaux rencontrent ce mardi après-midi le gouvernement au château de Senningen, en format bipartite, afin de préparer la réunion du Il s’agit, pour le gouvernement, de présenter ses propositions et d’en discuter séparément avec patronat et syndicats.

avec des priorités différentes selon les participants: le «phasing out» des la compensation de l’indexation des salaires prévue pour fin 2023 ou encore

Le «phasing out» des aides sera au cœur des discussions, pour le patronat comme pour les syndicats. Pour rappel, les mesures anti-inflationnistes prévues lors de l’accord tripartite de septembre restant en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2023, leur abandon risque de provoquer un choc inflationniste en 2024 – avec pour conséquence le franchissement d’une nouvelle tranche indiciaire dès le deuxième trimestre 2024, Il s’agit donc d’éviter un arrêt trop brutal des mesures, avec peut-être la mise en place d’une diminution progressive de certaines.

Comment compenser l’index?

L’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), qui rencontre le gouvernement à partir de 14h, voudra quant à elle clarifier en priorité la question de la compensation promise par le gouvernement en cas de troisième indexation des salaires en 2023 (après celles de février et d’avril). Le Statec a en effet récemment confirmé la forte probabilité qu’un tel scénario se produise. Et l’UEL veut désormais aborder les «points techniques» afin de savoir «comment» le gouvernement va, dans les faits, compenser cette indexation.

Les trois syndicats, dont l’entrevue avec le gouvernement est prévue à partir de 16h, OGBL, LCGB et CGFP, qui ont déjà demandé une telle adaptation – sans succès – lors des dernières tripartites, considèrent que celle-ci est désormais «indispensable […] afin d’assurer le pouvoir d’achat des ménages». Ils veulent ainsi «discuter des modalités concrètes d’une telle adaptation».

Pas de report de l’index

Pour autant, la coalition est elle-même le LSAP s’est dit favorable, déi Gréng est «ouvert à la discussion» mais préférerait des mesures ciblées, quand le DP considère à l’heure actuelle une telle mesure «irresponsable». Reste donc à savoir quel compromis les trois partis de la majorité auront trouvé.

La question d’un éventuel report d’une indexation ne semble en tout cas pas à l’ordre du jour. Les milieux entrepreneuriaux n’avaient pas caché leur insatisfaction à ce sujet après l’accord tripartite de septembre. «Nous sommes là pour écouter ce que le gouvernement va proposer», élude le président de l’UEL, . «Ils ont l’idée de ce qu’ils peuvent faire ou pas.» Les syndicats rappellent de leur côté que l’accord de septembre garantit le paiement des indexations. Et qu’il n’est donc pas prévu d’aborder un tel sujet.