Mamoun Benkirane et Mekki Mouaddeb, anciens employés des géants du e-commerce Amazon et Jumia, ont cofondé Gonuggets, devenue MarketLeap, en 2022. (Photo: MarketLeap)

Mamoun Benkirane et Mekki Mouaddeb, anciens employés des géants du e-commerce Amazon et Jumia, ont cofondé Gonuggets, devenue MarketLeap, en 2022. (Photo: MarketLeap)

La start-up MarketLeap (ex Gonuggets), qui connecte les marques à plusieurs marketplaces pour leur permettre d’augmenter leurs ventes en ligne, vient de lever 1,5 million d’euros pour poursuivre le développement de son logiciel. Elle vise également les marchés britannique et américain.

, graduée et l’une des … Celle qu’on appelait jusqu’ici – et depuis sa création en 2022 – Gonuggets, poursuit son développement. Elle change de nom pour devenir MarketLeap. Et vient de lever 1,5 million d’euros.

Concernant la dénomination, «cela dit mieux ce que l’on fait», justifie le cofondateur de la start-up, Mamoun Benkirane. «Nous aidons les marques à faire un grand leap (saut, ndlr)». L’ancien nom se référait «aux pépites (nuggets en anglais, ndlr), vu que nous travaillons pour de petites marques que nous développons. Mais cela ne résonnait pas pour tout le monde.

Pour faire ce «grand saut», MarketLeap «développe une plateforme qui permet de connecter les marques aux marketplaces (places de marché électroniques en français, ndlr). Nous leur donnons la possibilité de vendre partout dans le monde.» Le logiciel propose aussi «de l’analyse data des concurrents, pour savoir quel prix fixer, comment optimiser les images, les listings, quel prochain pays ou marketplace viser…», précise Mamoun Benkirane. Si l’entreprise cliente a accès à une plateforme centrale (avec par exemple le détail des marketplaces sur lesquelles elle est présente ou encore l’historique des bons de commande), «c’est nous qui achetons les produits pour les marques et qui gérons tout.»

Une trentaine de clients

Deux modèles existent: «soit la marque a accès à un financement (d’acteurs spécialisés dans le financement d’inventaires, ndlr) et elle reçoit son argent le premier jour, avant de produire. La marque peut donc payer son fournisseur. Et nous nous occupons de rembourser le créditeur, selon ses délais.» En l’absence d’un tel système de financement d’inventaire, «la marque nous vend ses produits, mais nous ne la payons qu’une fois qu’ils sont vendus». Le modèle d’affaires de la start-up est celui d’un «distributeur. Si une marque vend son produit 100 euros sur son site, nous l’achetons 50 euros et nous gérons le reste: coûts opérationnels, marketing…»

MarketLeap compte une trentaine de clients, dont un peu plus de la moitié sont effectifs, «les autres sont en train d’être intégrés.» Ils viennent d’«Allemagne, d’Italie, de France, des États-Unis. Nous avons une marque basée au Luxembourg, Aladino, qui vend des tapis fabriqués en Italie.» Le logiciel de la jeune pousse lui permet également de déterminer quelles entreprises ont un «potentiel», avant de les démarcher.

Nous ne visons pas la masse, mais de trouver les prochains best-sellers.
Mamoun Benkirane

Mamoun BenkiraneCofondateurMarketLeap

«Le but est d’aller sur le marché américain, deux fois plus gros que l’Europe», décrit Mamoun Benkirane. Ce à quoi va servir la levée de fonds tout juste bouclée, en plus du Royaume-Uni. Le financement sera également utilisé pour «accélérer le développement technique du système d’exploitation, y compris l’ajout de nouvelles offres de services».

Un million de revenus en dix mois

Le million et demi vient s’ajouter au 1,1 million annoncé à l’été 2022, soit un total de 2,6 millions d’euros en un an et demi. Dans ce deuxième tour, «nous avons nos investisseurs actuels qui ont tous réinvesti, dont Expon Capital», en plus des nouveaux: «Notion Capital, Kima Ventures, Motier Ventures et quelques business angels». Les parts de chacun ne sont pas détaillées. «Ceux cités sont majoritaires», glisse seulement Mamoun Benkirane. Lui et Mekki Mouaddeb – les deux cofondateurs, anciens employés des géants du commerce électronique Amazon et Jumia – détiennent chacun 37,15%, selon le Registre des bénéficiaires effectifs (RBE).

«Nous sommes déjà à plus d’un million d’euros de revenus en moins de dix mois», se félicite le cofondateur. Avec les investissements nécessaires à son développement, la start-up a enregistré 262.725 euros de perte pour sa première année d’existence, selon le Registre du commerce et des sociétés (RCS).

Pour la suite, «nous ne visons pas la masse, mais de trouver les prochains best-sellers», résume Mamoun Benkirane. «Dans la catégorie chaussures, que notre client soit le numéro un» sur Amazon, illustre-t-il. Si MarketLeap ne couvre que cette marketplace pour le moment (mais dans une dizaine de pays), «nous voulons nous être dans une vingtaine de marketplaces (Amazon ou autre, ndlr) d’ici fin 2024.»