Goldman Sachs met les sociétés face à leurs responsabilités dans le débat sur la diversité. (Photo: Shutterstock)

Goldman Sachs met les sociétés face à leurs responsabilités dans le débat sur la diversité. (Photo: Shutterstock)

Le PDG de la banque américaine Goldman Sachs a annoncé à Davos que l’institution n’aiderait plus à entrer en bourse les sociétés dont le conseil d’administration n’est pas diversifié.

Le combat pour la diversité dans les entreprises est lent, mais fait parfois des pas importants. Ce 24 janvier, dans l’enceinte du Forum économique mondial de Davos, David Solomon, PDG du groupe Goldman Sachs, a jeté un pavé dans la marre. La banque se refuse désormais à assister à l’entrée en bourse des sociétés dont le conseil d’administration reste trop peu diversifié.

Bloomberg rapporte ainsi que, dans une interview à la chaîne CNBC, M. Solomon a déclaré qu’«à partir du 1er juillet aux États-Unis et en Europe, nous n’allons plus introduire une société en bourse si elle ne compte pas au moins un candidat au conseil d’administration issu de la diversité, avec un accent sur les femmes».

Selon Bloomberg, il n’a pas cité l’Asie, où le problème est encore trop important actuellement pour pouvoir être réglé facilement.

Deux administrateurs en 2021

Dans un communiqué, la banque, un des principaux intermédiaires en matière d’IPO à Wall Street, précise qu’en 2021, l’exigence passera à deux membres du conseil d’administration avec des profils différenciés.

Goldman Sachs a quatre femmes au sein de son conseil d’administration, qui compte 11 membres. La banque s’est donc étonnée que, au cours des deux dernières années, 60 sociétés américaines et européennes soient entrées en bourse sans afficher de femme ou de personne de couleur au sein de leur conseil.

Dans l’interview sur CNBC, le PDG de Goldman Sachs s’est également dit prêt à aider les entreprises qui le souhaiteraient à trouver des femmes pour leur conseil d’administration.