En 2018, les deux fondateurs de Glamuse, Laetitia Monaco et Patrice Legrand, ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de plus de 50% à 10 millions d’euros. (Photo: Glamuse)

En 2018, les deux fondateurs de Glamuse, Laetitia Monaco et Patrice Legrand, ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de plus de 50% à 10 millions d’euros. (Photo: Glamuse)

Glamuse, start-up à deux branches, la technologie au Luxembourg, la logistique à Nancy, a annoncé un investissement de 1,5 million d’euros. Le site de vente en ligne de lingerie haut de gamme s’envole.

«Nous sommes une start-up de la Grande Région et c’est très bien comme ça!»

Cofondateur de Glamuse avec Laetitia Monaco, Patrice Legrand a choisi de mettre sa plate-forme de vente de lingerie haut de gamme sur deux jambes: la technologie, le marketing et l’administratif au Luxembourg pour attirer les profils technologiques, et la logistique à Nancy pour conserver un ancrage de l’autre côté de la frontière.

Huit ans après sa création à Nancy et quatre ans après son arrivée au Luxembourg, d’abord à Bertrange et désormais dans le bâtiment H2O à Hesperange, Glamuse a annoncé mardi après-midi un investissement de 1,5 million d’euros dans un centre de logistique de 2.000 mètres carrés à Nancy.

De quoi tripler la capacité de stockage pour accueillir près de 200.000 pièces de 80 marques de lingerie qui vont repartir vers 48 pays. Des marques comme Aubade, Lise Charmel, Chantal Thomass, Chantelle ou Simone Pérèle.

Même pour Noël ou la Saint-Valentin, les femmes s’achètent elles-mêmes leur lingerie.

Patrice LegrandCofondateur et CEOGlamuse

«Nous ne sommes pas un intermédiaire, mais nous achetons et nous revendons aussi vite que possible», explique le créateur de Boursorama.

Les deux associés ont toujours 100% du capital entre les mains. En 2018, la société a atteint 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, porté par 80% de clientes. «Même pour Noël ou la Saint-Valentin, les femmes s’achètent elles-mêmes leur lingerie.»

230.000 abonnés sur Facebook

«On n’est plus au début des années 2000, où il pouvait y avoir des réticences à acheter des chaussures sur internet. Aucun magasin physique ne pourrait vous offrir autant de références que ! Par exemple, pour PrimaDonna, marque de luxe pour grandes tailles, nous avons 65 tailles par modèles de soutiens-gorge à plus de 150 euros», dit M. Legrand.

Non seulement toute commande passée sur le site avant 16h30 est envoyée le jour même, mais outre le soin particulier apporté aux colis – «nous ne sommes pas Amazon», dit le fondateur avec malice –, les clientes ont 45 jours pour renvoyer ce qui ne leur conviendrait pas, grâce à une étiquette préremplie et prépayée.

Forte d’un 4,8 sur 5 comme note de satisfaction client sur Trusted Shops et Google, la start-up entend encore monter en gamme en 2019, et accroître ses parts de marché en France et dans le monde.

«Cela passera forcément par une version du site en anglais», avance M. Legrand. Et donc par de nouveaux recrutements. En quatre ans, Glamuse est passée de 4 à 43 employés (20 au Luxembourg et 23 à Nancy), «des passionnés de la corsetterie, plus sophistiquée et technique que la lingerie, avec parfois plus de 25 pièces pour composer un soutien-gorge», assure encore le Lorrain.

Quatre ans après son arrivée, Glamuse n’avait plus communiqué en dehors de sa page Facebook, qui compte 230.000 abonnés. Elle est désormais prête à s’imposer dans un monde de l’e-commerce de plus en plus concurrentiel.