«J’ai rencontré mon mari dans la file d’embarquement d’un vol Easyjet, et je dois dire que cet homme m’a tout de suite déplu.» Voilà comment se présente, sur un ton à la fois badin et piquant, la pièce «Girls & Boys» de l’auteur britannique Dennis Kelly, présentée ce vendredi et ce samedi soir au Kinneksbond de Mamer dans sa configuration café-théâtre.
Au centre de l’action et de la scène, une femme, seule, dont on ne connaîtra jamais le nom. Elle se raconte, de ses premiers émois amoureux à la naissance de ses enfants, en passant par sa carrière professionnelle. Elle dépeint un quotidien a priori ordinaire, mais dans lequel, petit à petit, jalousie, trahison et conflits font irruption. Comment bascule-t-on de l’idylle vers l’horreur la plus brutale? Qu’est-ce qui pousse une personne à commettre l’impensable?
Pour interpréter ce texte du «maître de l’asphyxie», la production du (TOL) fait appelle à la comédienne Jeanne Werner, lauréate du prix d’interprétation «Oprecht» pour son monologue de fin d’études à la Haute École des arts de Zurich. Au Luxembourg, elle a interprété notamment le monologue «La Vie matérielle» de Marguerite Duras au Théâtre du Centaure, ou encore Annette dans «Le Dieu du carnage» au Théâtre national du Luxembourg…
À la mise en scène, on retrouve une grande habituée du TOL, Marion Poppenborg, qui précise: «Avec ses sauts temporels, ce monologue au rythme soutenu nous embarque, telle une virée en montagnes russes, droit vers une fin amère. Dennis Kelly, la femme, la comédienne nous poussent à écouter et à être témoins de l’échec d’un plan de vie pourtant prometteur…»
Représentations vendredi 20/11 et samedi 21/11 à 20h au . Tickets . Port du masque obligatoire.