Le nombre de passagers de Luxair a diminué de 70% en juillet et de 67% en août sur la partie airline, par rapport à l’été dernier. (Photo: Patricia Pitsch - Maison Moderne / archives)

Le nombre de passagers de Luxair a diminué de 70% en juillet et de 67% en août sur la partie airline, par rapport à l’été dernier. (Photo: Patricia Pitsch - Maison Moderne / archives)

Malgré près de 70% de passagers en moins, le CEO de Luxair, Gilles Feith, tire un bilan satisfaisant de l’été. Il réfléchit toujours à de nouvelles destinations, notamment Chypre ou le Monténégro.

35.939 passagers en juillet, soit 86.878 de moins qu’en 2019. 37.848 pour août, soit -78.027. D’un été à l’autre, Luxair a perdu plus de la moitié de ses passagers. La faute au Covid-19 et aux nombreuses destinations ayant mis le Luxembourg sur liste rouge, selon CEO de la compagnie aérienne. Pour l’activité tour-opérateur de LuxairTours, on est à 39.700 passagers en juillet (-60%) et 59.564 en août (-45,5%).

Rien que pour le mois de juillet, le plus touché, cela représente 20 millions d’euros de revenus en moins… Pourtant, Gilles Feith se dit «très satisfait» de ce bilan estival. «Ce n’était pas catastrophique. Nous avons su relancer le marché avec de nouvelles destinations. Nous n’avons pas perdu d’argent sur les vols, qui étaient bien remplis, mais nous n’avons pas su améliorer», explique-t-il.


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Estimations en baisse

En termes de vols, la compagnie était en effet à seulement 48% de ses capacités en juillet et à 54% en août. Les destinations les plus prisées ont été, sans surprise, toutes celles du Portugal.

Pour septembre, Luxair vole à 49% de ce qu’elle peut normalement, grâce à sa flotte de 19 avions. «C’est beaucoup moins que les 60% que nous avions planifiés en juillet», admet le CEO. «Pour nous, le gros problème maintenant, c’est que le long courrier ne marche pas et les vols business ne reprennent pas», s’inquiète-t-il. Il ne dispose pas de chiffres sur les réservations prévues pour le reste de l’année, mais indique qu’elles sont «très peu nombreuses» par rapport au même moment l’an dernier. «Le comportement des passagers a beaucoup changé», avertit-il. «Ils réservent à très court terme, une semaine avant, ce qui pose des problèmes» en termes d’organisation.

Malgré tout, Luxair continue d’investir. Elle a : Bucarest (Roumanie), Cracovie (Pologne) et Bologne (Italie). Elle y restera «s’il y a de la demande». Pour l’instant, «Bucarest a bien pris. Pour la Pologne, c’est un peu plus léger. Bologne, ça commence», analyse-t-il.

Une année à 140 milliards d’euros pour le secteur

Il garde un œil sur d’autres horizons. «Nous voulons lancer le Monténégro, dès qu’on pourra», annonce-t-il. Il parle également de Chypre, ou de prendre des slots en hiver dans le sud de l’Italie (Bari, Palerme), où il vole seulement l’été pour l’instant. Il voit plus loin à travers le hublot et réfléchit, dans le futur, à «voler plus vers l’Indonésie» et «pourquoi pas Moscou»…

En attendant, la compagnie aérienne a perdu 68% de passagers pour Luxair Luxembourg Airlines sur les huit premiers mois de l’année et 64% pour LuxairTours. Soit cela de moins pour son chiffre d’affaires, qui s’élevait à plus de 600 millions d’euros en 2019. Dans un point de situation daté du 15 septembre, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, Eurocontrol, estimait que . Des chiffres que la direction comme les syndicats de l’entreprise garderont en tête lors de leurs prochaines discussions, dans le cadre de la .