Les terres rares ne le sont pas tant que cela. Mais leur exploitation, surtout en Europe, est délicate. (Photo: Shutterstock)

Les terres rares ne le sont pas tant que cela. Mais leur exploitation, surtout en Europe, est délicate. (Photo: Shutterstock)

La société publique suédoise LKAB, qui exploite la mine de fer de Kiruna, a annoncé la découverte d’un gisement de terres rares. Cela devrait aider l’Europe à s’affranchir de la dépendance à la Chine pour son approvisionnement.

La région de Kiruna, au nord de la Suède, est réputée pour son sous-sol riche de différents minerais. La société publique LKAB y exploite une mine de fer et a annoncé ce jeudi 12 janvier la découverte d’un gisement gigantesque de terres rares. Plus d’un million de tonnes s’y trouveraient, ce qui en ferait le plus important en Europe. Ce chiffre reste cependant encore à préciser.

La découverte coïncide avec un moment où l’Europe s’inquiète sérieusement de son approvisionnement en métaux rares. Contrairement à leur nom, les filons sont relativement importants et abondants dans le monde (on connaît des réserves de 44 millions de tonnes en Chine, 22 millions au Vietnam, 21 millions au Brésil, 12 millions en Russie, 7 millions en Inde…). Mais sur le sol européen, la faible acceptabilité sociale, le manque d’espace et des normes strictes rendent les volumes extraits marginaux. La Chine raffine donc actuellement 90% des minerais, des composants essentiels à la transition énergétique et numérique.

Mais il faudra faire preuve de patience en ce qui concerne Kiruna. Entre les études scientifiques du filon et des conditions d’exploitation, l’obtention des permis et des autorisations, entre 10 et 15 ans seront nécessaires avant le premier coup de pioche. En attendant, l’Europe va continuer à multiplier les traités de libre-échange avec les pays riches de ces minerais exploités.