Gestion mixte. Jan Becke

Gestion mixte. Jan Becke

La gestion mixte (ou multi-asset) offre aux investisseurs la possibilité d’être toujours exposés aux actions et aux obligations dans le cadre de leur stratégie d’investissement. Julie Dickson possède plus de 25 ans d’expérience dans la gestion d’actifs et est, depuis 2015, directrice d’investissement spécialiste de la gestion mixte chez Capital Group. Elle est basée à Londres.  

Quelle est votre mission ?

En tant que spécialiste de Capital Group, j’assure la communication entre, d’une part, l’Investment Group, les gérants et les analystes, et, d’autre part, les clients et mes collègues, qui sont également en contact avec la clientèle. Mon travail porte sur les stratégies mixtes et quelques stratégies actions. C’est une mission qui me passionne, car j’aime beaucoup parler de ce que nous faisons et comment nous le faisons. De plus, il est toujours fascinant d’entendre le point de vue de nos analystes et gérants sur les marchés et les économies.

Quel est l’intérêt de la gestion mixte dans un portefeuille?

La popularité de la gestion mixte va et vient. Lorsque les actions progressent vite, les investisseurs la délaissent pour capter cette manne de croissance.

La gestion mixte a pourtant sa place dans n’importe quelle stratégie, car elle offre aux investisseurs la possibilité de toujours garder un pied dans les deux classes d’actifs (actions et obligations). Qu’il s’agisse d’investir pour épargner ou pour financer sa retraite, chaque stratégie doit s’appuyer sur une vision de long terme. Les obligations ont un rôle déterminant à jouer dans un cœur de portefeuille, que ce soit pour générer des taux supérieurs lorsque les investisseurs sont en quête de revenu, pour apporter de la stabilité lorsque les marchés des actions sont particulièrement volatils, ou pour contribuer à préserver le capital lorsque l’on craint un recul prolongé des actions. La gestion mixte tient compte de tous ces aspects, et applique pour cela un processus très simple et orienté sur le long terme.

Quelle est l’approche de Capital Group en matière de gestion mixte?

Nous sommes convaincus que la sobriété et la simplicité sont la clé du succès. Dans un environnement complexe, plus la composition du portefeuille est simple, plus il est facile d’identifier les risques associés et de comprendre comment le portefeuille se comporte et les résultats que l’on pourra en tirer au fil des cycles de marché. Capital Group aborde la gestion mixte de la même manière que ses autres stratégies, avec un système multi-gérant et un assortiment de différents points de vue pour constituer un portefeuille d’actions et d’obligations capables d’atteindre les objectifs de nos clients: croissance à long terme du capital, préservation du capital durant les épisodes de volatilité et, si possible, un peu de revenu, bien que cet aspect ne soit pas prioritaire dans notre approche. Dans le contexte actuel, nous avons recours aux obligations pour stabiliser les portefeuilles.

Les gérants de Capital Group ne sont pas tenus de respecter une allocation d’actifs donnée: chacun d’eux investit de manière indépendante, selon ses plus fortes convictions. Cette approche a démontré son utilité lorsque la volatilité terrasse les marchés. Plus le processus est simple, plus il est facile de le mettre en œuvre et de comprendre dans quels actifs il convient d’investir lorsque les marchés sont fortement perturbés. La manière dont les gérants exploitent la recherche (économique, fondamentale ou au cas par cas) pour composer leurs propres portefeuilles est donc déterminante. Cette approche est la marque de fabrique de Capital Group.

Quelles sont vos perspectives pour 2021 et les années suivantes?

Les sujets de satisfaction ne manquent pas, tout comme les éléments à suivre de près. Tout d’abord, la croissance ne devrait pas tarder à rebondir. Le monde du numérique offre à ce titre une multitude d’opportunités, dans le web, le cloud computing ou encore la santé, des secteurs prometteurs auxquels nous sommes déjà exposés. Certains secteurs ou marchés pourraient néanmoins subir une correction, parce que les investisseurs prennent leurs bénéfices dans des secteurs qui ont atteint leur potentiel de valorisation, qu’ils s’inquiètent de la capacité de croissance future des économies, ou à cause de secteurs sensibles au cycle économique qui ont été mis à l’arrêt, et donc les cours reflètent déjà un retour à la normale des bénéfices. Les marchés devraient en tout cas rester volatils à court-moyen terme.

Avec des taux d’intérêt voués à rester bas partout dans le monde, le spectre de l’inflation est plus que réel. Bien que nous n’attendions pas de hausse prolongée à long terme, des pics temporaires restent possibles. Notre portefeuille est conçu pour capter cette croissance à long terme et nous prémunir de la volatilité. C’est là que la poche obligataire prend tout son sens. Il convient toutefois de noter qu’avec le niveau très bas des taux d’intérêt, il ne faudra sans doute pas compter sur les obligations traditionnelles des marchés développés pour générer un revenu. Le défi consiste donc à identifier les segments où les taux d’intérêt et les rendements pourraient être plus intéressants, comme la dette des marchés émergents, certaines obligations adossées à des crédits immobiliers ou les obligations investment grade. Nous sommes en train d’examiner toutes ces options afin de composer un portefeuille concentré et ciblé qui permettra d’atteindre ces objectifs.

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