Dans les ateliers de Steinfort, la production de produits de saison tourne à plein régime. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Dans les ateliers de Steinfort, la production de produits de saison tourne à plein régime. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

À l’entame de l’un des deux moments «chauds» de l’année, la chocolaterie Genaveh a pris possession d’un pop-up store en ville, en prélude à l’ouverture d’un magasin, rue Philippe II. La PME poursuit en parallèle son expansion à l’international. Sans dénaturer sa philosophie artisanale.

Un nouveau hall et plus d’espace pour gérer la production, l’exportation en hausse, la préparation de l’ouverture d’un magasin… Entre rétrospective et perspectives, le sourire ne quitte pas le visage d’Alexandra Kahn, qui avoue être «sur tous les fronts», signe d’une croissance soutenue.

La patronne de la chocolaterie reprise en 2017 se prépare depuis plusieurs semaines avec ses équipes pour être au rendez-vous de l’un des deux moments-clés – avec Pâques – que sont les fêtes de fin d’année.

«Depuis quatre ans, tout se fait au fur et à mesure, dans la logique et dans le bon sens», résume Alexandra Kahn, en pensant en premier lieu à l’équipe fidèle et qui monte à près de 20 personnes dans les moments de rush. «Le bouche-à-oreille a bien fonctionné et il continue de bien fonctionner, l’idée n’est pas d’être en croissance perpétuelle, mais bien de rester une entreprise familiale, l’artisanat nous est cher.»


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Dernière actualité en date, l’ouverture, depuis le 17 novembre, d’un «pop-up store» au 22, place Guillaume II, conçu dans l’esprit de Noël. Une sorte de tour de chauffe dans le cadre des Winterlights, inaugurées ce vendredi 19 novembre.

Prochaine étape pour la PME: l’inauguration, début 2022, d’une boutique au 1, rue Philippe II. «La propriétaire est une grande fan de nos produits», précise Alexandra Kahn, qui voit dans cette implantation une étape importante pour la visibilité de la marque. «La boutique nous permettra d’encore mieux nous faire connaître auprès des clients locaux, des touristes, de proposer de la vente au détail de bonbons, des chocolats chauds à emporter… Nous serons sur 40m2, les travaux sont en cours.»

Exporter les produits… et le savoir-faire

Dans l’unité de fabrication, les chocolats estampillés aux couleurs de plusieurs entreprises et institutions rappellent que les cadeaux de fin d’année seront bientôt remis aux équipes, de retour au bureau.

«L’année dernière, nous avions reçu moins de commandes de moulages de Saint-Nicolas par exemple, ces pièces étaient plus délicates à livrer aux collaborateurs en télétravail. Cette figurine est davantage demandée cette année en raison du retour en présentiel», explique Alexandra Kahn.

«Nous avons changé de fournisseurs pour proposer du chocolat plus éthique, plus responsable, qui a encore plus de caractère, qui est moins sucré, en résumé qui correspond plus à notre vision de notre identité gustative», ajoute Alexandra Kahn.

Les sapins, bûches et autres calendriers de l’Avent sont également prêts à partir vers une clientèle qui s’étend du B2B au connaisseur de chocolat en passant par le client occasionnel à la recherche d’un présent. Des achats qui passent par plusieurs canaux: en ligne, à la chocolaterie ou dans différents magasins partenaires.

Une expérience et un savoir-faire qui s’exportent à Montréal avec la reprise, fin 2019, aux côtés de partenaires, de Chocolats Andrée, chocolaterie fondée en 1940 et qui avait fermé un an plus tôt. «Le parallèle avec la reprise de Genaveh est intéressant. Nous y avons vu l’opportunité de poursuivre cette aventure familiale auprès de la petite-fille de la fondatrice, avec qui nous partageons notre expérience sur les processus de production, le packaging…», ajoute Alexandra Kahn.


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De l’ouverture d’un «corner» au Printemps de Lille depuis le 10 novembre à de nouvelles sollicitations en provenance de France, où les chocolats avaient été remarqués au Bon Marché de Paris, les ganaches n’auront que peu de temps pour refroidir dans les ateliers. Les prochains mois seront consacrés à asseoir l’image de la marque, sans fermer la porte à d’autres débouchés – toujours ciblés – dans la Grande Région et à l’international.