La compagnie de fret luxembourgeoise a enregistré plus de 211 millions de dollars de bénéfices en 2018, un bon résultat qui doit se répercuter sur les conditions de travail et de rémunération des salariés, selon les syndicats. (Photo: Cargolux)

La compagnie de fret luxembourgeoise a enregistré plus de 211 millions de dollars de bénéfices en 2018, un bon résultat qui doit se répercuter sur les conditions de travail et de rémunération des salariés, selon les syndicats. (Photo: Cargolux)

Les syndicats dénoncent la position de la direction dans les négociations sur la nouvelle convention collective et ont demandé une réunion d’urgence auprès de l’Office national de conciliation.

Le dialogue social reste laborieux au sein de la compagnie de fret aérien. Direction et syndicats ne sont toujours pas parvenus à s’entendre au sujet de la future convention collective. Après une , sous l’égide de l’Office national de conciliation, les discussions achoppent encore sur les conditions de travail des plus de 1.500 salariés de la compagnie.

«Suite à la dernière ronde de négociations du 13 juin 2019, la direction de Cargolux n’est toujours pas disposée (ou, peut-être, elle n’a pas de mandat des actionnaires) à répondre aux revendications principales des syndicats», déplorent l’OGBL et le LCGB, qui ont demandé une réunion d’urgence auprès de l’ONC afin d’«éviter l’échec de la conciliation, ainsi qu’une escalade du conflit collectif après la fin de la procédure officielle de 16 semaines».

La direction de Cargolux vise pourtant à geler les conditions de travail au niveau moins élevé.

OGBL et LCGB

Les syndicats souhaitent revenir sur les concessions consenties par les salariés dans la convention collective en vigueur, à un moment où la compagnie rencontrait de fortes difficultés économiques. «Ces difficultés étaient le résultat de la crise économique générale, d’un mauvais management de la précédente direction, ainsi que de la charge financière liée à l’achat de nouveaux avions depuis 2011», soulignent les syndicats, évoquant les «dégradations drastiques» des conditions de travail.

Or, la situation a changé, et la compagnie a engrangé , notent les syndicats, qui réclament un . «La direction de Cargolux vise pourtant à geler les conditions de travail au niveau moins élevé», dénonce le communiqué conjoint des deux syndicats.

«La direction n’est pas en mesure de présenter des faits qui le justifieraient, mais cite le concept théorique de ‘durabilité’ à plusieurs reprises comme excuse pour ne pas devoir céder aux revendications principales des salariés.»

Contactée par Paperjam, la direction de Cargolux indique «ne pas avoir reçu d’invitation formelle à la réunion» devant l’ONC et «reste ouverte la poursuite des discussions». Une réponse laconique qui s’explique par la mobilisation de la compagnie autour de l’événement du jour: le  d’un parc aquatique chinois vers un sanctuaire maritime au large de l’Islande.