Une partie des œuvres de Jil Lahr, mise à l’honneur pour la deuxième fois de sa carrière par Young Luxembourgish Artists.  (Photo: Paperjam)

Une partie des œuvres de Jil Lahr, mise à l’honneur pour la deuxième fois de sa carrière par Young Luxembourgish Artists.  (Photo: Paperjam)

En collaboration avec la Luxembourg Art Week, l’association Young Luxembourgish Artists (YLA) dévoile sa troisième édition de jeunes artistes aux horizons divers, mais ayant en point commun le Luxembourg où ils sont nés ou vivent aujourd’hui. Visite guidée. 

Neuf petits nouveaux de la scène artistique contemporaine présentent leur travail dans l’ancien garage Arnold Kontz, spécialement réhabilité pour l’occasion. Une dixième artiste est également exposée. Elle n’est pas inconnue du public puisqu’elle a déjà participé à la première exposition de l’association. Il s’agit de Jil Lahr. Tous sont mis à l’honneur dans cette troisième exposition de la Young Luxembourgish Artists (YLA). 

«Une première plateforme» pour les jeunes artistes débutants

L’asbl Young Luxembourgish Artists a été créée en 2021 avec la volonté de «donner de la visibilité» aux jeunes artistes nés ou vivant au Luxembourg, explique sa co-fondatrice et curatrice de l’exposition, Lou Philipps. L’objectif est d’être «une première plateforme» pour celles et ceux qui sortent de l’école et n’ont pas forcément «les moyens d’exposer beaucoup».

Les anciens showrooms du garage se sont transformés en salles d’exposition où se côtoient peintures colorées, sculptures métalliques et objets du quotidien en céramique. Des mégots, une banane ou encore des emballages de sodas, la «focus section», est consacrée au travail de Jil Lahr (32 ans) qui vit aujourd’hui à Hambourg. Cet espace spécial permet de «voir le développement» de l’artiste depuis la dernière fois qu’elle a été présentée par la YLA en 2021.

Les styles se mêlent sans se faire de l’ombre 

Anne Mélan, née en 1984 au Luxembourg où elle vit toujours aujourd’hui, confie vouloir représenter les choses de manière «très réaliste». S’il lui est «difficile de parler de son propre travail», elle souhaite néanmoins que le «spectateur se projète dans [son] monde intérieur».

Chaque artiste présenté dans la galerie a son propre univers. Lara Weiler, «la plus jeune de la sélection», précise Lou Philipps, Xavier Karger qui s’inspire de la pop culture, Lisa Junius et ses céramiques bleutées – «la couleur du rêve» – le style minimaliste d’Amine Jaafari et de ses toiles sombres ou encore Steven Cruz.

Le jeune artiste d’origine portugaise présente une installation de 2,50 mètres sur 2,50 mètres composée de carreaux de céramiques blancs peints de bleu. Steven Cruz explique qu’au Portugal il y a beaucoup de grandes mosaïques de ce type qui relatent des sujets «souvent religieux». Son projet, qu’il a réalisé «pendant [son] master» à Bruxelles, veut «glorifier les minorités». On y voit des «personnes trans et non binaires» ainsi qu’une «orgie d’hommes blancs au pouvoir». Il a fait le choix de la placer au sol «plutôt qu’au plafond» pour symboliser la fragilité de la masculinité.

Les œuvres de ces jeunes artistes luxembourgeois sont visibles du 21 octobre au 18 novembre, tous les vendredis, samedis et dimanches au garage Arnold Kontz à Bonnevoie.