Info Paperjam – «La semaine prochaine, nous serons au Luxembourg pour approfondir certaines discussions avec les ministères, mais je peux dire que la chose est acquise: va officiellement s’installer au Luxembourg dans les prochains mois. C’est l’issue d’un an et demi de négociations et une grande joie de voir cette issue heureuse.»
L’avocat Marc Theisen (étude Theisen & Marques) n’est pas peu fier de mettre cet événement en évidence lors de la réception donnée par la Chambre de commerce dans le cadre de la mission économique menée aux Émirats arabes unis.
850 millions de dollars de ventes
Car GAP Polymers est un acteur majeur de l’industrie du plastique au niveau mondial, concevant et retraitant aussi bien des bouteilles que des bouchons ou des tuyaux. Sa maison mère, Gulf Manufacturing Group, basée à Djeddah en Arabie saoudite, emploie 2.300 personnes et commerce avec 43 pays. Elle a réalisé ces dernières années des ventes à hauteur de 850 millions de dollars et compte parmi ses clients Pepsi, Coca-Cola, Unilever ou Nestlé.
Maintenant, GAP Polymers a l’ambition de s’attaquer au marché européen pour devenir, à terme, le leader mondial de son secteur. «Le Luxembourg doit en effet nous permettre d’avoir les doigts en Europe», explique Ehab Sharaf, plant manager au sein de Gulf Manufacturing Group. «Pour le moment, nos activités couvraient le monde entier… sauf l’Europe. C’était une lacune que nous avons voulu combler rapidement.»
Stabilité politique et climat ‘business friendly’
Voici deux ans, des contacts sont pris avec Marc Theisen, actif, entre autres, au Moyen-Orient depuis 20 ans.
«Nous l’avons rencontré et il nous a aidés à trouver notre place», confirme Ehab Sharaf. Le Luxembourg est vite apparu comme une évidence, pour les raisons qui sont justement mises en avant lors des missions économiques. «Il y a la position centrale en Europe, qui permet de rayonner sur les pays voisins. Ensuite, il y a la stabilité politique et celle de la place financière, des arguments importants à nos yeux et qui ne sont pas faciles à trouver partout», souligne le plant manager. Qui ne se dérobe pas au moment de dire «que la fiscalité et le climat ‘business friendly’ ont aussi été des éléments qui ont compté.»
L’évolution du projet sera présentée la semaine prochaine à Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, et au ministre de l’Économie. Les derniers détails réglés, GAP Polymers prendra ses quartiers dans les mois à venir. «Nous allons dans un premier temps débuter avec une équipe de 15 personnes», explique Lubna Ossama, regional HR manager de GAP Polymers. «Mais ce n’est qu’un début: les équipes devraient ensuite rapidement s’étoffer.»