Cinq ans après les premières recherches, Galytix, la start-up de Raj Abrol gagne en traction. Et en attraction pour les investisseurs qui auraient injecté dix nouveaux millions d’euros dans la fintech britannique. (Photo: Galytix)

Cinq ans après les premières recherches, Galytix, la start-up de Raj Abrol gagne en traction. Et en attraction pour les investisseurs qui auraient injecté dix nouveaux millions d’euros dans la fintech britannique. (Photo: Galytix)

La fintech londonienne spécialisée dans la structuration des signaux faibles pour l’assurance et la banque, Galytix, a annoncé une nouvelle levée de capitaux. Société Générale, Credit Suisse, Lifeware et Atoz lorgnent la pépite découverte par PwC.

Raj Abrol est peut-être un jeune entrepreneur, mais il maîtrise déjà parfaitement l’art de la communication: si le CEO australien de Galytix a annoncé lui-même une nouvelle levée de fonds, pas question d’en dire plus… mais avec le sourire.

Selon nos informations, la fintech, spécialisée dans la détection et la structuration de signaux faibles pour la banque et l’assurance, a levé 10 nouveaux millions d’euros, dont une partie auprès de deux investisseurs luxembourgeois qui tiennent absolument à leur discrétion.

«En 2020, nous avons doublé notre chiffre d’affaires», confie M. Abrol – ce qui n’est pas forcément significatif pour une start-up en plein développement, puisqu’il est plus «facile» de doubler son chiffre d’affaires à ce moment de l’histoire de la fintech. «Les banques ont remarqué que huit informations sur dix qu’elles tenaient à l’œil n’étaient pas forcément pertinentes. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de lire les informations, mais de pouvoir extraire les informations essentielles directement à la source et de pouvoir qualifier ces informations», explique-t-il. «Et nous apportons cette technologie en mode propriétaire à nos clients», qui doivent être capables de débourser 4 à 5 millions d’euros.

C’est exactement le cœur de cette pépite dénichée par Matt Moran, notamment head of insurance industry chez PwC Luxembourg. Dès décembre 2020, . «Galytix aide à résoudre le problème croissant des données, omniprésent dans les services financiers et universellement applicable à pratiquement tous les acteurs», dit-il, la technologie et l’approche de Galytix peuvent grandement simplifier la capacité des banques, des assureurs et des gestionnaires d’actifs à créer le bon «cocktail de données» pour fournir les informations-clés dont les dirigeants ont besoin afin de gérer leurs activités.

Deux VIP rejoignent l’opérationnel

Depuis, la start-up a non seulement convaincu PwC et Société Générale, mentionnées dans ce post de manière anonyme, mais aussi Credit Suisse et Lifeware, fondée par des mathématiciens suisses et qui est aussi implantée au Luxembourg. Dans la seule liste disponible de l’actionnariat de Galytix figure aussi… le managing partner d’Atoz, , qui détenait plus de 5% du capital fin mai.

Les capitaux sont une chose, mais la start-up s’est aussi entourée de deux experts, dit-elle dans sa communication officielle, Rupak Ghose, «expert en technologies de l’industrie financière et leader d’opinion reconnu, qui deviendra chief operating officer», après avoir travaillé pendant vingt ans chez Credit Suisse puis cinq ans chez Nex puis Icap; Jeff Tilson devient group chief commercial officer, lui qui a dirigé la création du nouvel institut Swiss Re, supervisé son modèle opérationnel et géré son portefeuille de recherche Data & Analytics, qui est passé chez Accenture et qui aura la charge de «mieux servir les grands clients d’assurance de Galytix en Suisse ainsi que la création du hub Data Factory de Galytix à Prague pour fournir la plateforme GX aux clients à travers l’Europe».

Comme il l’a toujours dit, Raj Abrol envisage toujours de faire de Luxembourg son quartier général de la recherche et du développement de son produit.