Elle court, elle court, la rumeur: ces dernières semaines, nombreuses sont les indiscrétions qui circulent en ville au sujet d’un possible départ des Galeries Lafayette du complexe Royal-Hamilius. Le Luxembourg ne serait pas à la hauteur des attentes du grand magasin de 6.500m2 inauguré fin novembre 2019, qui emploie quelque 190 salariés.
«Bien que nous n’ayons pas pour habitude de commenter les rumeurs, je vous la démens formellement!», réplique à Paperjam Alexandra van Weddingen, directrice de la communication du groupe basé à Paris.
Des négociations globales d’ordre financier à la requête du locataire.
«Il y a des discussions entre bailleur et locataire, liées à cette période un petit peu particulière qui dure depuis plusieurs mois», répond à Paperjam Vincent Beck, directeur général adjoint de . Le développeur évoque «des négociations globales d’ordre financier à la requête du locataire».
Bref, il semble que le vaisseau amiral du centre Royal-Hamilius souhaite renégocier son bail, mais le bailleur insiste sur «un climat de gens qui se respectent et défendent leurs intérêts».
Vérification faite auprès du syndicat OGBL, l’heure ne serait pas au départ pour les Galeries Lafayette au Royal-Hamilius. «Ce n’est évidemment pas à quoi elles s’attendaient en s’installant, mais ça pourrait être pire», confie le secrétaire central du syndicat Commerce de l’, David Angel.
Il est clair qu’entre le chantier du tram juste devant l’édifice, le confinement de mars à mai, puis la réouverture sous la contrainte des normes sanitaires et sans les touristes étrangers dans la clientèle: tous ces éléments ne font pas de bien à l’activité du grand magasin.
«Les investissements sont tels qu’aujourd’hui, une telle enseigne ne peut pas se permettre de partir un an après, ce n’est pas imaginable dans leurs comptes», assure de son côté Virginie Chambon, partner chez l’agent immobilier .
Manko au printemps 2021, Decathlon encore en retard
Globalement, il apparaît que les plans d’aménagement du complexe Royal-Hamilius sont quelque peu au ralenti. Des cellules cherchent toujours preneur, et du côté des espaces loués, des retards se profilent. Le , du groupe de restauration parisien Moma, reporte son ouverture de la fin de cette année au printemps 2021.
Selon Vincent Beck, l’heure est aux «négociations globales d’ordre financier à la demande du prospect» sur fond de travaux d’aménagement du restaurant retardés par la crise sanitaire du Covid-19.
Autre locataire attendu, le géant du sport français Decathlon a déjà postposé à plusieurs reprises. «Sur l’aspect date, nous avons des discussions en cours», glisse laconiquement le directeur général adjoint de Codic Luxembourg.
L’enseigne entend occuper 630m2 avec un concept «city» où l’accent sera mis sur des animations sportives et le retrait de produits commandés en ligne. À l’officialisation de son arrivée fin 2019, l’ouverture était initialement prévue au premier trimestre de cette année, selon un communiqué de presse. Mais le confinement a reporté l’échéance au second trimestre, puis désormais à la fin de cette année.