Quel est le point commun entre Kusmi Tea, les chocolats Pierre Marcolini et la Manufacture de chocolat Alain Ducasse? Ces marques ont élu domicile au rez-de-chaussée des Galeries Lafayette de Luxembourg au début de cet automne.
«Nous croyons beaucoup en ces trois nouvelles marques, elles nous apportent une différenciation supplémentaire puisqu’Alain Ducasse représente une exclusivité au Luxembourg tandis que pour Pierre Marcolini, les produits frais sont inédits», souligne Laurent Dufraisse, directeur du magasin.
Entre le chantier du tram et la pandémie de Covid-19, le début de l’activité des Galeries Lafayette a été laborieux. «Nous espérons atteindre notre vitesse de croisière en 2023», confie son directeur qui évoque un passage clients multiplié par deux en un an. Il faut dire que l’objectif de 4 millions de visiteurs annuels dévoilé à l’inauguration en novembre 2019 partait d’un scénario ante Covid aujourd’hui inimaginable.
Ancrage local et ouvertures dominicales pour dynamiser l’activité
Mais le directeur l’assure: les Galeries Lafayette ne sont pas prêtes de plier bagage, malgré des résultats financiers teintés de rouge. Le dernier bilan de l’entreprise Galfa Lux fait état d’une perte de 2,3 millions d’euros en 2021, après un exercice 2020 lui aussi déficitaire de 4,5 millions d’euros. Les ventes de l’entreprise ont toutefois progressé de 41% en un an, atteignant 19,6 millions d’euros. «Notre objectif est d’être rentables à la mi-2024», avance Laurent Dufraisse pour qui l’activité s’est sensiblement accélérée depuis juillet dernier.
«Il faut continuer à développer», souligne le responsable dont l’enseigne distribue actuellement les marques luxembourgeoises Sang Noir (cosmétiques), Kox (vins) et Opyos (spiritueux). Des touches locales qui sont appelées à se multiplier, notamment sur l’alimentaire grâce à un partenariat avec Gault & Millau.
Ce rooftop va devenir un lieu de vie et peut-être même un des premiers sites touristiques du Luxembourg.
Depuis la mi-octobre, les Galeries Lafayette sont ouvertes tous les dimanches après-midi, un moyen pour l’enseigne de capter une clientèle de passage en sortie de brunch et de se positionner face à la concurrence du web qui – lui – fonctionne en continu. «Nous observons une croissance des flux touristiques en ville et les premiers retours de cette ouverture dominicale sont positifs», abonde notre interlocuteur.
Celui-ci espère aussi un coup d’accélérateur dans la foulée de l, prévue le 17 novembre prochain: «Ce rooftop va devenir un lieu de vie et peut-être même un des premiers sites touristiques du Luxembourg». Les Galeries Lafayette discutent de possibles partenariats avec leur nouveau voisin du dessus pour distribuer quelques produits de bouche servis au restaurant comme des vins ou des références en épicerie fine.
Du wellness aux Galeries
Si les bestsellers du grand magasin sont plutôt les vêtements de type «grosses pièces» tels les manteaux ou les vestes, les produits de beauté et les produits d’alimentation complètent le top trois. L’enseigne a récemment étayé son rayon dédié aux arts de la table, aux articles cadeaux et aux luminaires designs. Au total, le point de vente distribue plus de 300 marques différentes.
Les Galeries Lafayette Luxembourg disposent d’un salon de soins esthétiques, marchant sur les pas de leur grande sœur parisienne qui dispose d’un complexe de wellness dans leur vaisseau amiral du boulevard Haussmann. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)
Cibler la clientèle locale semble donc au cœur de la démarche de l’enseigne, qui propose aussi des prestations de soins esthétiques à base des produits de certaines marques qu’elle distribue. Une manière de marcher sur les pas de son vaisseau amiral du boulevard Haussmann à Paris, où un centre de 3.000 m2 dédié au wellness capte aujourd’hui une clientèle locale plutôt que les touristes de passage.