De fortes disparités existent en fonction du diplôme, du secteur et de la résidence des salariés. (Photo: Shutterstock)

De fortes disparités existent en fonction du diplôme, du secteur et de la résidence des salariés. (Photo: Shutterstock)

À 65.801 euros, le salaire annuel moyen d’un équivalent temps plein au Luxembourg est l’arbre qui cache une forêt teintée de disparités: l’horeca paie trois fois moins que la finance.

Si les salaires luxembourgeois font rêver de nombreux travailleurs, force est de constater que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne dans le pays. Une étude du Statec dédiée aux salaires montre que le salaire annuel moyen atteint 65.801 euros en 2018. Mais à y regarder de plus près, seule la moitié des salariés gagnent plus de 49.548 euros par an dans le pays, soit le salaire médian.

Quels sont les secteurs qui paient le mieux?

Sans surprise, la finance domine le classement des secteurs les plus rémunérateurs avec un salaire annuel brut moyen de 99.250 euros. Viennent ensuite l’enseignement (98.835 euros) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (88.721 euros).

En bas du classement, l’horeca affiche un revenu annuel de 33.796 euros, trois fois moindre qu’en banque ou assurance.

Où trouver les augmentations?

Entre 2010 et 2018, c’est dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques que la hausse annuelle moyenne du salaire a été la plus forte, de l’ordre de 4,5% selon le Statec. Les services administratifs et de soutien, certes moins rémunérateurs, ont connu une croissance moyenne de 3,5% environ.

Les frontaliers sont-ils lésés?

Globalement, un travailleur frontalier gagne 72% du salaire d’un résident luxembourgeois. Mais le Statec remarque que le revenu moyen des frontaliers est le plus élevé dans la santé et l’action sociale. Quant aux résidents étrangers, ils gagnent en moyenne 82% du revenu des résidents luxembourgeois, avec quelques exceptions au niveau de l’information et des communications, de la finance et du commerce.

Les diplômes rapportent-ils?

Le niveau d’études influence évidemment la rémunération: à 108.811 euros, le salaire annuel brut moyen d’un titulaire d’un master est près de trois fois supérieur à celui d’un détenteur d’un grade de l’enseignement primaire ou de secondaire non achevé (39.400 euros). En combinant ce paramètre au lieu de résidence des salariés, le Statec constate qu’en moyenne, un frontalier d’un niveau d’éducation donné gagne autant qu’un résident luxembourgeois du niveau directement inférieur.

Le grade, un élément qui compte

Sans surprise, un directeur ou cadre de direction gagne en moyenne quatre fois plus qu’un salarié d’une profession élémentaire avec 145.135 euros brut par an, contre 34.438 euros. Le Statec rapporte que cette disparité s’est accentuée ces dernières années puisque lors de sa dernière enquête en 2014, le différentiel était 0,4 point plus bas.