Gabriel Mjahed, 24 ans, a lancé Chocolaterie RG au mois de janvier.  (Photo: Maëlle Hamma/Maison Moderne)

Gabriel Mjahed, 24 ans, a lancé Chocolaterie RG au mois de janvier.  (Photo: Maëlle Hamma/Maison Moderne)

À tout juste 24 ans, Gabriel Mjahed a lancé son entreprise Chocolaterie RG à Pétange en janvier. Celui qui ouvrira un pop-up store à Esch-sur-Alzette le 14 mars a à cœur de faire découvrir toutes les subtilités du chocolat. Chez lui, le chocolat ne se mange pas, il se déguste…

C’est un jeune chocolatier qui a de la suite dans les idées. À 24 ans, Gabriel Mjahed a décidé de concrétiser son rêve et de se lancer de façon indépendante pour vivre de ce qui le passionne: le travail du chocolat. Formé dès l’âge de 15 ans et diplômé de l’École de Paris des Métiers de la Table, il a ensuite fait ses armes chez Genaveh et Oberweis. Mais guidé par sa créativité et une soif de liberté, c’est seul qu’il a préféré se lancer, en s’adaptant aux contraintes. 

C’est d’ailleurs pour surmonter une contrainte qu’il ouvrira un pop-up store à Esch-sur-Alzette, du 14 mars au 3 juin. En effet, en tant que jeune entrepreneur, il lui est difficile d’assumer la charge conséquente d’un loyer pour installer son laboratoire et sa boutique. «Le lancement de l’activité a pris du temps, car il s’agit d’une ouverture à domicile, qui requiert beaucoup de conditions d’hygiène et d’organisation au quotidien. Tous les matériaux ont été choisis dans ce sens, et j’applique un protocole strict.» S’il ne dispose pas de point de vente physique, il propose néanmoins ses produits via la vente en ligne. Par ailleurs, il a décidé de penser son activité différemment: plus confidentielle, axée sur la qualité plutôt que sur le débit.

«J’axe tout mon travail sur la qualité du chocolat. Je propose des chocolats en édition limitée, comme le Madagascar. Seulement trois tonnes en sont produites chaque année dans le monde. Ma gamme de tablettes évolue un peu au gré de la nature et de la production, il y a en cela un côté très précieux dans le chocolat.» Ces derniers mois, il a par exemple développé le chocolat Cuba «aux notes aromatiques de tabac». «Le Pérou a plutôt des notes fruitées et de réglisse. Pour les tablettes de chocolat au lait, j’utilise du lait de foin. J’aime beaucoup tester des assemblages et des combinaisons, avec des noisettes caramélisées du Piémont, des noix de Cajou», détaille-t-il. 

Dans son pop-up store à Esch, il proposera aussi ses créations de Pâques: poules et œufs aux formes géométriques qui sont une signature bien à lui. Sa note moderne pour sortir des créations classiques qu’il trouve lassantes. Il y proposera aussi des ateliers d’initiation et de dégustation chaque samedi. «Selon moi, le chocolat c’est à la fois comme un fruit, comme un vin avec différentes notes aromatiques. J’expliquerai comment bien le déguster, le processus de fabrication, les origines, comment le travailler, la torréfaction, le conchage…» 

Après la fermeture du pop-up store, Gabriel Mjahed a planifié un voyage en Équateur, pour aller découvrir et sélectionner les chocolats les plus précieux. «J’ai déjà fait ce type de voyage, au Mexique par exemple. On apprend énormément de choses sur place. Ce sont des choses que j’ai envie de partager avec les gens.» Il prévoit d’ailleurs de développer des ateliers réguliers après ce voyage, les week-ends, dans son laboratoire. 

Pop-up store , du 14 mars au 3 juin à Esch-sur-Alzette (121 rue de l’Alzette). Ouvert du mardi au samedi, de 11 à 18h.

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