Ariane Toepfer, directrice de Youth and Work, a présenté son nouveau programme avec Daniela Ragni, de la Fondation André Losch, et Emile Lutgen, de l’Œuvre nationale, qui cofinancent le projet. (Photo: Youth and Work)

Ariane Toepfer, directrice de Youth and Work, a présenté son nouveau programme avec Daniela Ragni, de la Fondation André Losch, et Emile Lutgen, de l’Œuvre nationale, qui cofinancent le projet. (Photo: Youth and Work)

Youth and Work veut faire le pont entre les jeunes sans emploi et les entreprises. Via son tout nouveau programme, Future Generation, et un budget de 700.000 euros.

Tout a commencé il y a neuf ans. Mais quand le projet Youth and Work du Fonds social européen avec le ministère du Travail luxembourgeois arrive à son terme en 2018, trois participants refusent de laisser tomber et le transforment en une société d’impact sociétal indépendante. Celle-ci a pour but d’aider gratuitement les jeunes à trouver un travail ou une formation jusqu’à ce qu’ils signent un contrat à long terme, en échange  ensuite de quelques heures de bénévolat. 

Pour financer ses activités, l’organisation de cinq coaches – plus un poste vacant – peut compter sur des contrats avec 34 communes.

Après avoir vu passer 2.500 jeunes, elle a imaginé un nouveau moyen de leur redonner  la confiance en eux nécessaire pour retrouver du travail: le programme Future Generation. Son principe? «Les entreprises nous contactent pour élaborer un projet durable», résume Ariane Toepfer, directrice. Il ne doit ni être urgent, ni faire partie du core business de l’entreprise. Des jeunes, parmi la centaine d’inscrits actuellement chez Youth and Work, peuvent alors y participer sur base volontaire s’ils s’y intéressent. L’occasion pour eux de regagner de la confiance, de démontrer leurs compétences et de, pourquoi pas, décrocher ensuite un contrat.

Youth and Work espère réaliser 18 projets en 28 mois, avec en moyenne une quinzaine de jeunes pour chacun.

6 projets sur 18

«Nous sommes convaincus que nous aurons 18 entreprises participantes», assure la gérante. «Cinq entreprises nous ont déjà contactés», glisse-t-elle ,sans pouvoir révéler leurs noms. En plus du Luxembourg Center for Circular Economy (LCCE), qui va lancer dès la semaine prochaine la création d’un musée du déchet. 25 volontaires se sont déjà greffés au projet.

Youth and Work pourra aussi compter sur le soutien de la Chambre des métiers, la Chambre de commerce et la Chambre des salariés, partenaires du projet, qui ont prévu de le promouvoir auprès des entreprises de leur secteur.

Les entreprises participantes financent elles-mêmes les projets qu’elles développent via Future Generation, mais pas la main-d’œuvre, puisque les jeunes travaillent bénévolement. «Elles peuvent aussi repérer quelqu’un» qu’elles pourraient embaucher ensuite, même si «ce n’est pas l’objectif premier», rappelle Ariane Toepfer. Le but est avant tout de «montrer aux jeunes le potentiel qu’ils ont. Une fois qu’ils remarquent que des gens croient en eux, ils se développent à une vitesse remarquable.»

L’espoir d’une suite

Youth and Work avait lancé un projet similaire en novembre dernier. «14 des 15 participants ont ensuite trouvé un emploi.» 

Une fois qu’ils remarquent que des gens croient en eux, ils se développent à une vitesse remarquable.

Ariane ToepferdirectriceYouth and Work

Le coût du programme – principalement l’accompagnement des jeunes, qui ont entre 22 et 23 ans en moyenne – s’élève à 700.000 euros. Il sera cofinancé par la Fondation André Losch et l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte.