L’idée de la marque belge derrière laquelle on retrouve Lionel Fuchs et Alain Goveart est de produire des modèles de montres financièrement accessibles avec ce petit côté exclusif lié à une production en série strictement limitée et avec la promesse qu’un modèle épuisé ne sera jamais remis en production tel quel. Un marque belge qui nourrit de l’appétit pour le marché luxembourgeois.
Si les statuts de leur société ont été déposés en octobre 2021, le projet remonte à mars 2021. Un projet de «passionnés» comme le décrit Lionel Fuchs, le cofondateur qui se décrit comme un féru d’horlogerie. «J’ai reçu ma première montre vers 15 ans. Une Baume et Mercier. Mon père est collectionneur. Comme mon grand-père». L’horlogerie est une passion qui peut devenir rapidement très couteuse. «Souvent, mes amis me demandent pourquoi je peux mettre quelques dizaines de milliers d’euros dans une montre. Une discussion récurrente qui m’a poussé à créer une marque de montres de caractère accessibles financièrement.»
La touche belge
Si la Suisse est la référence en matière de montres, Lionel Fuchs insiste sur le fait qu’il ne veut pas se comparer à ce pays «qui fait vraiment des montres d’exception». «Nous voulons simplement faire de l’excellence horlogère à prix accessibles. Les Suisses ont un niveau stratosphérique. Nous essayons juste d’amener les gens dans les étoiles et de leur permettre de pouvoir rêver sans casser leur tirelire.»
De fait, il n’y a rien de suisse dans les garde-temps Fuchs & Gov: le mouvement est japonais. Un Miyota en l’espèce. «Au départ nous voulions mettre un ÊTA, mais alors nous n’aurions pas rempli notre cahier de charges qui est de produire des montres coutant moins de 1.000 euros en entrée de gamme», confesse Lionel Fuchs. «Le mouvement Miyota est bien plus accessible financièrement tout en offrant une très grande fiabilité. Il est d’ailleurs reconnu pour cela parmi les amateurs de montres.»
Le cadran est produit par Dual Time, une firme spécialisée dans ce domaine établi à Hong-kong. Quant aux bracelets, ils viennent de France et de Belgique. Et c’est en Belgique qu’est fait l’assemblage des garde-temps. «Un assemblage à la main fait par un horloger professionnel installé dans un petit village entre Louvain et Namur.»
Qui dit collectionneur dit références horlogères. Lionel Fuchs et Alain Goveart se sont inspirés pour leur première collection d’une valeur sûre: la Milgauss de Rolex. «J’ai toujours aimé l’aspect mat et la lunette collée. Ainsi que sa taille et son épaisseur. On est parti là-dessus pour les premières esquisses.» Lionel Fuchs précise: «L’approche est celle d’un hommage et pas d’une copie». D’ailleurs, un temps envisagé, un bracelet intégré comme celui de la Royal Oak a été envisagé avant d’être écarté, car le dessin restait trop proche de l’original. L’idée d’un tel bracelet – très à la mode en ce moment – n’est pas écartée et devrait refaire surface au détour d’une prochaine collection.
Les deux compères aimant l’un les chiffres arabes, l’autre les chiffres romains, les cadrans sont devenus des cadrans californiens avec chiffres romains par-dessus et chiffres arabes par en dessous. «Et le 3 et le 9 sont des index plats, ce qui permet d’avoir un fonds qui peut plaire à la majorité des gens.»
Une autre influence revendiquée est celle des courses automobiles. Le modèle Ultima a la particularité d’arborer un écran décalé où le midi est à 13 heures. Ce qui permet à un pilote d’avoir l’heure directement en face de lui lorsqu’il conduit.
L’atout personnalisation
Outre le côté exclusif des modèles proposés – une série compte 300 pièces et même moins, l’Ultima n’est disponible qu’en 50 exemplaires –, le gros élément différenciateur de Fuchs & Gov est la personnalisation. «Une personnalisation complète qui reste abordable.» Le client pourra mettre des touches de couleurs sur les aiguilles, sur les index du cadran – compter 75 euros TTC –; personnaliser son bracelet soit en piochant dans la vaste gamme proposée soit en faisant dessiner un sur mesure. «Nous avons un artiste qui travaille avec nous pour cela.» Tout est imaginable, y compris la customisation de l’écrin. «À notre niveau de prix, il n’y a personne qui fait ça sur le marché», insiste Lionel Fuchs.
Pour l’instant, les garde-temps Fuchs & Gov sont commercialisés en direct. Une boutique en ligne est en cours d’installation et la distribution en magasin est en train de se mettre en place. «L’objectif est d’avoir un point de vente par très grande ville ou par pays. Nous n’avons pas envie de nous disperser dans trop de boutiques. Nous n’avons d’ailleurs pas assez de produit pour le faire.»
Les marchés luxembourgeois, mais aussi français et belges sont prioritairement visés. L’Allemagne et les États-Unis devraient rapidement suivre.
En attendant, Lionel Fuchs et Alain Goveart sont en train de dessiner le futur de leur marque. Au programme une nouvelle déclinaison de l’Ultima, un modèle GMT et une collection dame complète.