Jean Asselborn s’attend à «une certaine ouverture pour le week-end de la Pentecôte» de la frontière avec la Belgique. De quoi résoudre le problème des familles qui se trouvent de part et d’autre de la frontière et ne peuvent pas se réunir. (Photo: Shutterstock)

Jean Asselborn s’attend à «une certaine ouverture pour le week-end de la Pentecôte» de la frontière avec la Belgique. De quoi résoudre le problème des familles qui se trouvent de part et d’autre de la frontière et ne peuvent pas se réunir. (Photo: Shutterstock)

Il y avait espoir que la frontière avec la Belgique rouvre pour le week-end de la Pentecôte, ce qui ne sera pas le cas, et celle avec la France pour le 15 juin. Jean Asselborn plaide toutefois pour davantage de coordination entre les États membres, et s’inquiète d’une discrimination sur des critères de nationalité.

Si, au niveau européen, la date du 15 juin reste d’actualité pour une réouverture généralisée des frontières, le ministre des Affaires étrangères,  (LSAP), plaide pour une coordination plus poussée dans la levée des restrictions actuellement en vigueur. Car, pour l’instant, chaque pays agit dans ce domaine de manière unilatérale.

Et si avec le Luxembourg, ce n’est le cas officiellement ni de la Belgique ni de la France, a constaté ce mercredi le ministre des Affaires étrangères devant les députés de la commission des affaires étrangères et européennes.

Ouvertures prochaines en France et en Belgique

En Belgique, «le franchissement de la frontière n’est pas autorisé», indique le site de la Chambre des députés. Mais le ministre des Affaires étrangères s’attend à «une certaine ouverture pour le week-end de la Pentecôte». De quoi résoudre le problème des familles qui se trouvent de part et d’autre de la frontière et ne peuvent pas se réunir.

En France, mis à part les travailleurs frontaliers et les déplacements essentiels à justifier par une autorisation, les déplacements ne sont pas autorisés. Une ouverture est cependant attendue pour le 15 juin, indique le site de la Chambre.

Si un déplacement au Portugal en avion ne pose désormais plus problème, le voyage en voiture est fortement déconseillé, ni la France ni l’Espagne n’autorisant le transit.

Des discriminations selon le pays d’origine

Concernant les , Jean Asselborn trouve «problématique» que certains pays pensent accueillir des touristes en fonction de leur pays d’origine. «Les restrictions devront être levées sans faire de discriminations, notamment celles qui seraient basées sur des critères de nationalité. Nous avons besoin de solutions européennes en la matière», estime-t-il.

Les députés ont également attiré l’attention sur la situation des étudiants qui doivent se rendre dans le pays de leurs études pour passer des examens. Ils ont jugé «très problématique» la situation de ceux qui veulent se rendre au Royaume-Uni – notamment les étudiants ou les hommes d’affaires –, qui exige que tout voyageur européen observe une période de quarantaine de 14 jours à l’arrivée.

La solution à ces problèmes doit être européenne, a souligné Jean Asselborn: «Les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen ne sont pas des questions d’ordre exclusivement bilatéral entre deux États membres, mais des questions affectant bel et bien l’ensemble des États membres», a-t-il ainsi rappelé.