peut parler de son métier pendant des heures. Dont il regrette le peu de visibilité, comparé à d’autres segments plus médiatisés de la finance. Le nouveau président de l’European association of corporate treasurers (EACT) définit le trésorier comme «le banquier interne des entreprises», un métier pivot, à mi-chemin entre le gestionnaire des risques et le gestionnaire d’actifs de l’entreprise.
Sa nomination en tant que président de l’instance européenne à laquelle l’Atel est rattachée lui apporte l’occasion de faire connaître les trésoriers d’entreprise, mais est aussi une forme de reconnaissance. L’EACT compte en effet 14.000 membres répartis dans 24 associations sur 22 pays.
Le parcours de François Masquelier a débuté au sein des banques et salles de marchés pendant six ans avant de se diriger vers le secteur de la trésorerie d’entreprise au sein du groupe RTL, qu’il a intégré en 1994, et où il a officié pendant 26 ans. Il y a notamment occupé la fonction de vice-président, head of Treasury, corporate Finance and ERM.
En 2020, il se lance dans l’entrepreneuriat et crée Simply Treasury, sa propre société de conseils en trésorerie corporate. Parallèlement, il préside depuis plus de 20 ans l’Atel, association qu’il a co-créée en 1994 et qui compte 300 membres. De la même façon, il a contribué à la création de l’EACT et en a été le tout premier président en 2002.
Les trésoriers ont beaucoup à apporter aux entreprises.
Il succède à la présidence à Jean-Marc Servat, président ces six dernières années. «Nous continuerons à être la voix des trésoriers à travers l’Europe et à suivre les différentes réglementations européennes qui peuvent affecter la profession. Je suis profondément reconnaissant à Jean-Marc pour sa vision, son dévouement et sa passion qui ont permis le développement de notre organisation, l’augmentation du nombre de ses membres et une meilleure visibilité. Si on veut être entendus, il faut une association européenne. J’écris et je réfléchis beaucoup à l’avenir de notre métier qui a définitivement basculé dans l’ère digitale depuis la crise sanitaire et a beaucoup à apporter aux entreprises. Je veux travailler sur les aspects de lobbying, notamment concernant les régulations et à l’uniformisation des standards métiers au sein de la communauté européenne. Enfin, je souhaite augmenter la coopération entre les associations», confie-t-il.