Un groupe de travail va se pencher sur des mesures concrètes pour aider le secteur de la construction à surmonter la crise de matériaux. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Un groupe de travail va se pencher sur des mesures concrètes pour aider le secteur de la construction à surmonter la crise de matériaux. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le secteur de la construction a rencontré le vice-Premier ministre et ministre des Travaux publics pour négocier le gel des indemnités de retard et la révision des prix lors du paiement d’acomptes pour les entreprises touchées par la pénurie de matériaux. 

Retards dans les livraisons, prix qui flambent… Le secteur de la construction subit de plein fouet, depuis quelques mois, la . Pour éviter aux entreprises de porter seules ce poids, leurs représentants (notamment la Chambre des métiers, la Fédération des artisans ou encore le Groupement des entrepreneurs) avaient présenté une liste de doléances au vice-Premier ministre et ministre des Travaux publics,  (déi Gréng). Avec qui ils ont pu échanger, lundi 7 juin, dans l’après-midi.

Pour rappel, les entreprises souhaitent notamment le paiement d’acomptes avec un prix révisé avant la fin des chantiers publics, pour les aider à supporter la hausse des coûts. Ainsi que l’annulation des pénalités de retard.

, secrétaire général du Groupement des entrepreneurs, est sorti satisfait de la réunion. «Elle s’est plutôt bien passée. Le ministre a bien compris les problématiques. Concernant les délais, le paiement des acomptes: tout cela va se faire», assure-t-il, confiant. «On nous a dit clairement qu’on allait trouver une solution.» Le délai quant à la concrétisation? «Au plus vite», aurait promis le ministre.

Tout le monde ne pourra pas y prétendre et il faudra démontrer que ces retards sont liés à la pénurie de matériaux. «L’entreprise devra prouver que le fournisseur n’a pas pu livrer à temps», explique Pol Faber.

Le chômage partiel en attente

Interrogé, François Bausch confirme que «c’était un entretien très constructif débouchant sur la décision de mettre en place un groupe de travail afin de trouver des solutions ensemble». Il n’annonce pas encore de mesures concrètes, mais évoque une «volonté ferme des deux côtés d’aboutir à des résultats satisfaisants». De même, «on ne peut encore confirmer de date ou donner un horizon».

Tout cela ne concerne que les chantiers publics. Les entreprises du secteur devront toujours supporter le coût des hausses de prix de leurs contrats privés et déjà négociés.

avait aussi été exceptionnellement accordé pour les entreprises bloquées par la crise de matériaux. Sept en ont bénéficié en mai et 11 demandes ont déjà été acceptées pour le mois de juin. Le secteur souhaite une prolongation de cette mesure, en place jusqu’au 30 juin. «Ce n’est pas le ministre François Bausch, mais ceux de l’Économie et du Travail qui sont responsables» de cette thématique, détaille Pol Faber. «Le ministre des Travaux publics a dit qu’il allait leur parler dans un conseil de ministres.»