La justice française a rendu un jugement qui fera date dans le monde des entreprises. (Photo: Shutterstock)

La justice française a rendu un jugement qui fera date dans le monde des entreprises. (Photo: Shutterstock)

Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu l’opérateur de téléphonie France Télécom – devenu Orange – coupable de harcèlement moral à grande échelle. L’entreprise et ses dirigeants de l’époque écopent de peines maximales.

Le jugement du tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire France Télécom fera date. , l’entreprise – rebaptisée Orange –, son ex-PDG, Didier Lombard, et ses adjoints ont été condamnés aux peines maximales pour ce type de faits.

Entre 2008 et 2009, quelque 35 employés du géant français des télécoms s’étaient suicidés. Le management de l’opérateur historique, qui entendait réduire le personnel après avoir été privatisé, a eu recours à la méthode forte pour convaincre plusieurs milliers de salariés de quitter le navire. Une des victimes a clairement parlé d’un «management de la terreur».

Des sanctions lourdes

Le tribunal correctionnel de Paris a donc admis l’idée du harcèlement moral à large échelle. La société a été condamnée en première instance à une amende de 75.000 euros et 2 millions d’euros de réparations – elle a annoncé ne pas vouloir faire appel.

Quant au PDG et ses deux principaux lieutenants, ils écopent d’une peine de prison de 1 an, dont 8 mois avec sursis, et de 15.000 euros d’amende. Didier Lombard entend faire appel de la sentence.