La France n’atteindra son objectif de réduction de la production nucléaire à 50% du total qu’en 2035. Le Luxembourg a décidé de documenter l’impact de ce retard pour le Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

La France n’atteindra son objectif de réduction de la production nucléaire à 50% du total qu’en 2035. Le Luxembourg a décidé de documenter l’impact de ce retard pour le Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole Dieschbourg, et le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, ont décidé de faire rédiger un avis critique contre la décision prise par la France de retarder la fermeture des centrales nucléaires.

«Le gouvernement français veut reporter sa stratégie de réduction de la part du nucléaire et repousser, à travers un projet de décret, les échéances des fermetures des centrales nucléaires. Le choix français dans le domaine de la promotion de l’énergie nucléaire impactera la sécurité et la santé des citoyens et citoyennes du Grand-Duché de Luxembourg, et interpelle le gouvernement luxembourgeois», écrivent les deux ministres verts,  et , dans un communiqué.

Le décret français veut repousser à 2035 la réduction à 50% de la part de la production d’électricité nucléaire dans le mix énergétique français. Le gouvernement luxembourgeois a déjà marqué son désaccord avec ce calendrier.

Pour les deux ministres, cela signifie une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires à 49,3 ans en moyenne.

Aussi ont-ils décidé «d’aviser l’étude française d’évaluation des incidences sur l’environnement, notamment quant à ses aspects transfrontaliers. Pour la rédaction de cet avis, le gouvernement luxembourgeois recourra à l’expertise de ses administrations environnementales, ainsi qu’à des experts internationaux. L’avis abordera, entre autres, les aspects suivants: l’influence des rejets de la centrale nucléaire de Cattenom sur la qualité et la température de la Moselle, ainsi que la question de la sécurité de la centrale nucléaire de Cattenom.»