Le Luxembourg compte 27% de femmes parmi les associés des Big Four. Contre 19% à l’échelle mondiale. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg compte 27% de femmes parmi les associés des Big Four. Contre 19% à l’échelle mondiale. (Photo: Shutterstock)

La chercheuse strasbourgeoise Hélène Langinier invite la France à s’inspirer du modèle luxembourgeois d’intégration des femmes issues des minorités visibles dans le monde du travail.

En période de tension sur le marché du travail, assure Hélène Langinier, les entreprises françaises vont devoir se tourner vers d’autres forces de travail, notamment des femmes diplômées et issues de minorités visibles.

«Dans les cabinets d’audit, par exemple, les postes d’associés ou de directeurs sont, en France, quasi monopolisés par des anciens élèves de quelques grandes écoles, hommes pour la plupart et blancs pour l’immense majorité. Alors que l’on compte, par exemple, 27% de femmes parmi les associés des filiales luxembourgeoises des Big 4 (les quatre plus grands cabinets d’audit mondiaux, tous américains) pour une moyenne mondiale de 19%», 

«Au Luxembourg, le vivier local est insuffisant pour répondre aux besoins du secteur. Et il n’est pas rare que des femmes ‘de couleur’, d’origine mauricienne ou philippine, par exemple, soient membres de comités exécutifs. Ce qui est impensable dans l’Hexagone.»

«Les femmes originaires de pays en développement, venues volontairement faire carrière au Luxembourg et ayant accédé à des postes de premier plan, ont une conscience claire qu’elles ont bénéficié de cette ouverture. Elles ont le sentiment de jouer à armes égales avec leurs homologues occidentaux et masculins.»