Foyer étudie notamment la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques sur la toiture de son siège situé à Leudelange. (Photo: Foyer)

Foyer étudie notamment la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques sur la toiture de son siège situé à Leudelange. (Photo: Foyer)

L’assureur luxembourgeois cultive une politique RSE dans laquelle ses 800 salariés sont particulièrement impliqués, selon son responsable en la matière, Peter Vermeulen.

Être une entreprise socialement responsable ne se fait pas d’un claquement de doigts: c’est un effort constant et collectif, assurent Peter Vermeulen, responsable du comité Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) du , et Anne-Kathrin Grutzner, coordinatrice du groupe de travail environnement au sein du comité RSE.

L’assureur luxembourgeois a rejoint en 2012 l’, avant de changer d’approche six ans plus tard et d’intégrer . «On n’a pas demandé au marché ce qu’il attendait de nous, mais nous avons demandé à nos employés ce qu’ils jugeaient important», résume le responsable.

Six groupes de travail cohabitent pour l’heure avec des centres d’intérêt variés: le travail social, l’humanitaire, l’environnement, la mobilité, le bien-être et la santé, ainsi que la microfinance. Foyer a notamment placé en 2017 500.000 euros dans le Forestry and Climate Change Fund, un fonds luxembourgeois qui investit dans la reforestation en Amérique centrale. En 2018, en y injectant 300.000 euros.

Peter Vermeulen et Anne-Kathrin Grutzner veillent à la politique RSE du groupe Foyer. (Photo: Foyer)

Peter Vermeulen et Anne-Kathrin Grutzner veillent à la politique RSE du groupe Foyer. (Photo: Foyer)

Des petits gestes aux grands projets

Cette approche particulière a un double impact pour l’assureur: non seulement il se distingue d’autres sociétés avec cette approche «bottom-up», mais, en plus, l’implication des salariés est au rendez-vous puisqu’ils sélectionnent eux-mêmes les thématiques RSE dans ce processus constant.

En 2019, Foyer a déployé des «éco-gestes», une série d’initiatives écologiques régulières qui visent à diminuer le gaspillage des ressources et à améliorer l’empreinte carbone du groupe. Des petites attentions, comme un programme de réduction du plastique à usage unique dans le restaurant d’entreprise, à l’appel à des fournisseurs locaux, les exemples sont nombreux et ne se limitent pas à la cantine. Foyer est passé au papier recyclé, s’est équipé d’un collecteur d’eau de pluie utilisé actuellement pour l’arrosage des plantes, mais dont un usage pour les chasses d’eau des WC est à l’étude. Il a également entamé une réflexion sur l’installation de panneaux solaires sur la toiture du siège de Leudelange, un bâtiment qui, comme d’autres, a été déserté le temps du confinement. «Une décision sur la manière de réguler le télétravail à l’avenir est en cours, afin de pérenniser l’approche», dit Anne-Kathrin Grutzner, qui souligne le potentiel de réduction de l’empreinte carbone générée par ce processus.

Une décision sur la manière de réguler le télétravail à l’avenir est en cours, afin de pérenniser l’approche.
Anne-Kathrin Grutzner

Anne-Kathrin Grutznercoordinatrice du groupe de travail environnement comité RSE du groupe Foyer

Les employés de Foyer peuvent consacrer un nombre d’heures à la politique RSE du groupe, qui sont comptabilisées comme temps de travail. Voilà qui peut accentuer l’implication des salariés dans une démarche qui s’étend au-delà des objectifs économiques, pour toucher les valeurs de l’entreprise.

Quant à savoir combien coûte la politique RSE de Foyer, la réponse n’est pas figée dans le marbre, tant les projets et leurs coûts varient fortement. Entre le papier recyclé, qui au début coûtait plus cher à l’entreprise jusqu’à ce qu’elle déniche un fournisseur moins onéreux, et les économies d’électricité réalisées lors de la coupure totale des ordinateurs en dehors des heures de travail, «nous sommes probablement au seuil de rentabilité pour le moment», conclut Peter Vermeulen.