Nouvelle marque finalisée en mai dernier, B-ON a sécurisé 11.000 ventes de ses «petits» utilitaires électriques et avancé sur 30.000 autres ventes. (Photo: B-ON)

Nouvelle marque finalisée en mai dernier, B-ON a sécurisé 11.000 ventes de ses «petits» utilitaires électriques et avancé sur 30.000 autres ventes. (Photo: B-ON)

Détenue par une holding luxembourgeoise, B-ON, qui fabrique des utilitaires électriques légers, a rendu de premiers résultats encourageants depuis qu’il a racheté StreetScooter à la Deutsche Post en janvier 2022. Elle prévoit même de mettre les gaz, forte des 150 millions de dollars déjà levés.

«Ce fut une année extrêmement difficile pour les marchés financiers, les constructeurs de véhicules électriques et les chaînes d’approvisionnement automobiles mondiales dans leur ensemble», a commenté le fondateur, président et CEO de B-ON, Stefan Krause, dans ses premiers résultats annuels. «Malgré cela, B-ON a produit et livré des véhicules et généré des revenus à neuf chiffres au cours de notre toute première année d’exploitation. C’est un témoignage massif de notre modèle commercial, de notre produit et de l’équipe que nous avons constituée, et nous espérons poursuivre notre croissance en 2023 et au-delà malgré l’environnement défavorable.»

Cette semaine, le constructeur, qui a emmené sa tête de pont au Luxembourg depuis 2021, a annoncé des revenus à 125 millions de dollars pour 2.447 véhicules utilitaires électriques livrés. S’il ne s’est pas étendu sur les bénéfices, les perspectives sont assez alléchantes pour avoir convaincu une ribambelle d’investisseurs, comme la Deutsche Post elle-même, Sparta Capital, Quadrium ou même le HV Fund d’Hitachi, de lui apporter 150 millions de dollars de capital. En 2023, B-ON dit avoir sécurisé 11.000 commandes et environ 30.000 «en discussions avancées».

Mi-mars, Sparta Capital a encore amené 29 millions de dollars à B-ON Luxembourg.

Un all-inclusive de l’utilitaire électrique

La société, dont le siège est au Luxembourg et qui a des sites au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne, au Japon et en Amérique latine, emploie 188 personnes dans plus d’une douzaine de pays. Outre des partenaires de distribution en Italie, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, la «start-up» a établi plusieurs partenariats régionaux pour l’infrastructure de recharge et d’énergie, le service et la maintenance, et le financement. Car outre la production des véhicules, la société de Stefan Krause entend apporter fourniture, charge et gestion de l’énergie, assurance et financement, service et maintenance, formation des conducteurs et télématique avancée via un point de contact unique à ses clients, principalement des gestionnaires de flottes d’entreprises.

12 ans après les premiers kilomètres

En janvier 2022, Odin Automotives (à Luxembourg) avait annoncé le rachat de StreetScooter à la Deutsche Post, qui l’avait elle-même acquise via DHL en 2014, quatre ans après sa création. À ce moment-là, DHL comptait 17.500 véhicules de livraison avec des volumes de 4m³, 8m³ et 20m³, construits dans l’usine de Düren qui peut en produire 30.000 par an.

Ces véhicules à l’autonomie de 130 à 160 km en 2022 devraient pouvoir gagner encore en autonomie. La direction avait annoncé en mars 2022 un partenariat avec la société canadienne, spécialisée dans le dernier kilomètre des livraisons, GoFor, pour la fourniture de ses véhicules électriques cette année.