«Gaia-X doit être plus qu’un simple fournisseur d’infrastructure européen, sinon il ne fournira aucune valeur.» Dans un rapport publié la semaine dernière, Paul Miller, Tracy Woo et Paul McKay dans la mise en œuvre de ce qui doit devenir une infrastructure européenne de cloud.
1. Les Européens ont déjà l’embarras du choix pour les fournisseurs de cloud public ou privé, et créer un autre Amazon Web Services sur lequel on collerait un label «Made in Europe» ne permettrait pas de répondre aux préoccupations concernant la souveraineté des données, la transparence et une plus grande utilisation des normes (pour favoriser l’interopérabilité);
2. Cela pourrait retarder la sortie de véritables services à valeur ajoutée, puisque Gaia-X n’aura pas de services à vendre avant le deuxième trimestre européen;
3. Cela pourrait créer des biais contre les entreprises non européennes.
S’ils ne vont pas plus vite, les promoteurs de Gaia-X lanceront une initiative mort-née, soulignent les trois analystes.
Indifférents à ces remarques, , un rendez-vous de deux jours qui tombe, d’un point de vue luxembourgeois, en même temps que les Luxembourg Internet Days ou que le lancement du nouveau centre européen d’innovation pour les ressources spatiales.
Pourquoi évoquer ces deux événements? Parce que le premier est largement consacré au cloud, au quantique et à la cybersécurité, et parce qu’au moment de lancer le centre européen, EBRC annonce une initiative à quatre partenaires appelée à ajouter une verticale à Gaia-X, l’espace.
«On estime que d’ici 2025, 60% des données générées dans le monde proviendront des entreprises, une hausse rapide par rapport à 30% en 2015. Cette croissance est actuellement le moteur du marché du cloud», . «Cependant, les entreprises ne placeront pas toutes leurs données dans le cloud public pour des raisons de confidentialité. Pour les entreprises européennes, les informations d’ingénierie liées à la R&D, les contrats internationaux en préparation, les dossiers de fusions-acquisitions à l’étude et autres données soumises à de fortes contraintes réglementaires ne parviendront pas aux hyperscalers en dehors de l’UE, notamment ceux soumis au Cloud Act américain.»
, «CS Group et RHEA Group, deux acteurs majeurs de l’industrie des données spatiales, ainsi que EBRC et 3DS Outscale, deux sociétés de services cloud de confiance, certifiés et européens, s’engagent à développer de nouveaux cas d’usage pour l’industrie spatiale dans le respect des principes de Gaia-X: un cadre européen de protection des données, l’ouverture et la transparence, l’authenticité et la confiance, la souveraineté numérique européenne, la modularité et l’interopérabilité. L’Alliance spatiale numérique est ouverte aux autres partenaires européens.»