Le ministre Dan Kersch appelle les organismes publics concernés à proposer des stages aux demandeurs d’emploi afin de «contribuer à leur réintégration sur le marché de l’emploi». (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Le ministre Dan Kersch appelle les organismes publics concernés à proposer des stages aux demandeurs d’emploi afin de «contribuer à leur réintégration sur le marché de l’emploi». (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Pour répondre aux conséquences de la pandémie de Covid-19 et à l’accélération de la transformation des compétences, l’initiative FutureSkills propose une formation pour les demandeurs d’emploi. En ciblant le développement des compétences transversales et digitales.

Une formation visant à renforcer les compétences des demandeurs d’emploi et à en acquérir de nouvelles, c’est l’axe principal de l’initiative «FutureSkills», présentée ce mardi par le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie solidaire, (LSAP), la directrice de l’Adem, , et la coordinatrice de l’initiative FutureSkills à l’Adem, Inès Baer.

Réalisée par la House of Training de la Chambre de commerce et le Luxembourg Lifelong Learning Center de la CSL, cette formation gratuite dure trois mois, à raison de 30 heures par semaine. Elle s’effectue en e-learning, à distance et de manière autonome, avec des ateliers virtuels.

Elle cible le développement des compétences transversales, autour de quatre axes: les «soft skills» (apprendre à apprendre, communication, créativité, capacités d’adaptation) durant 4 à 5 semaines, les «digital skills» (transformation digitale, outils de collaboration) durant 2 semaines, les «project management skills» (gestion de projet ou gestion des risques et du changement) pendant 2 semaines, et la formation en bureautique ou data et coding, au choix, une sorte de formation aux digital skills «à la carte», durant 3 à 4 semaines.

Six mois de stage

Une manière de répondre à la transformation du monde du travail et à l’évolution des métiers et des compétences requises dues à la pandémie de Covid-19 qui aurait accéléré l’automatisation et la transformation numérique du monde du travail, selon Isabelle Schlesser. «Avec le parcours FutureSkills, l’Adem investit dans le développement des compétences de demain dans une logique de mieux faire correspondre les profils disponibles avec ceux recherchés sur le marché de l’emploi», explique-t-elle.

Mais le parcours des candidats ne s’arrête pas au bout des trois mois de formation. Six mois de stage leur permettant de mettre en pratique les nouveaux acquis et de rester actifs pendant la période de chômage devront être effectués au sein du secteur public (l’État, les communes, les établissements publics, etc.). Les candidats seront amenés à effectuer diverses tâches administratives: traitement de dossiers, analyses et recherches, communication, gestion présence web, etc.

Réalisé à travers la mesure d’occupation temporaire indemnisée (OTI), ce stage permettra aux candidats de toucher une prime complémentaire à l’indemnité de chômage. Mais ceux-ci sont aussi supposés continuer activement leur recherche d’emploi pendant toute la durée du parcours.

Support aux entreprises

Les candidats doivent avoir un niveau d’études correspondant au moins à une classe de 2e de l’enseignement secondaire, maîtriser le français et disposer de bases en luxembourgeois.

Mais l’initiative FutureSkills ne se limite pas à cette formation. Deux autres volets la composent: d’une part, des études et enquêtes sectorielles visant à anticiper l’évolution des métiers sur le marché de l’emploi afin d’identifier les besoins en formation des salariés.

Et, d’autre part, un programme de support aux entreprises, notamment à destination des PME luxembourgeoises impactées en termes d’activités, de métiers et de compétences. Un cofinancement des formations et des frais de conseil pourrait être attribué dans ce cadre, ainsi qu’un accompagnement externe dans l’analyse et la planification de la main-d’œuvre.