Environ 6.250 jeunes suivent cette année une formation en apprentissage. L’été dernier, le taux de réussite au diplôme ou au certificat s’élevait à 86%. (Photo: Shutterstock)

Environ 6.250 jeunes suivent cette année une formation en apprentissage. L’été dernier, le taux de réussite au diplôme ou au certificat s’élevait à 86%. (Photo: Shutterstock)

Le ministre Claude Meisch a dévoilé, ce mardi 22 avril, la campagne «Shape your Future». Une initiative destinée à booster l’envie des jeunes de choisir l’apprentissage pour leur avenir professionnel. Tout en les aidant à s’y retrouver.

Deux gars, deux filles. Du smile, du fluo, des hashtags, et des saynètes en vidéo qui claquent. Avec l’opération «Shape your Future», résolument calibrée pour un public né après 2000, le ministère de l’Éducation nationale se donne l’ambition d’«atteindre les jeunes là où ils se trouvent».

Et principalement sur les réseaux et médias sociaux, cette vaste campagne en faveur de la formation professionnelle bénéficiant de , ainsi que de déclinaisons sur Facebook, YouTube, Instagram, Lindekin ou TikTok.

Le lancement public aura lieu du 27 au 30 avril, dans le cadre de la Yep!-Schoulfoire, à Luxexpo The Box. Inscrite dans le programme de coalition, la démarche se veut dans la «guerre» et la pénurie de talents.

Claude Meisch: «S’épanouir»

«Il y a aujourd’hui une infinité de possibilités pour les jeunes, tous ne savent pas immédiatement faire les bons choix. Pour cette raison, il faut les accompagner, afin qu’ils trouvent leur voie et puissent s’épanouir. Il existe une grande diversité de formations et toutes offrent de bonnes perspectives. Tout ce que les jeunes apprennent dans la formation professionnelle est, en quelque sorte, “résistant à l’IA”, car les métiers concrets dans l’artisanat ou l’industrie resteront nécessaires. On aura toujours besoin de mécaniciens, de logisticiens, de cuisiniers», a détaillé le ministre (DP), ce mardi 22 avril, à l’occasion de la présentation du dispositif, entouré des apprentis Siri (cuisinière) et Marcel (mécanicien auto), deux des quatre ambassadeurs de «Shape your Future», dont on retrouve les sourires sur les visuels.

«Le message principal, c’est: la formation professionnelle peut t’amener là où tu veux aller», a insisté Claude Meisch, dont le ministère entend donc proposer un guichet unique en matière de formation professionnelle, réunissant sous un même toit les initiatives conduites, jusqu’ici, séparément par la Chambre des salariés (CSL), la Chambre de commerce, la Chambre des métiers et celle de l’Agriculture.

Des hashtags pour s’orienter

Pour s’y retrouver dans le maquis des 120 formations accessibles dans le pays, l’originalité du programme tient dans la possibilité de passer un test interactif permettant à chacun de dénicher celle qui lui correspond le mieux en fonction de sa personnalité, de ses centres d’intérêt, de ses aspirations… 

À l’issue du questionnaire, l’usager se voit suggérer l’un des huit hashtags suivants, correspondant aux différentes catégories de métier disponibles à la formation: #Taste, #Build, #Plant, #Style, #Manage, #Control, #CareFor et #Craft.

Le ministre Claude Meisch au côté de Marcel et et Siri, deux des quatre apprentis qui prêtent leur visage (et leur expérience) la campagne «Shape your Future».  (Photo: Menej)

Le ministre Claude Meisch au côté de Marcel et et Siri, deux des quatre apprentis qui prêtent leur visage (et leur expérience) la campagne «Shape your Future».  (Photo: Menej)

Les modules vidéo accompagnant le test, tout comme les 12 capsules appelées à déferler sur les réseaux, ont été réalisés, promet-on, «sans acteurs ni recours à l’IA». Ce sont Siri, Marcel et leurs comparses qui prennent l’internaute par la main pour le guider vers le métier taillé pour lui. «À travers cette campagne, nous mettons en lumière, par le biais de témoignages d’apprentis, les nombreuses opportunités qui existent», se réjouit le directeur de la CSL, .

Les entreprises partie prenante

La formation, «ce n’est pas seulement un engagement au présent, mais un investissement durable tant de l’apprenant que de l’entreprise formatrice», souligne le directeur général de la Chambre de commerce, .

La campagne est prévue pour durer un an au minimum. «Dans une deuxième phase, des portraits d’entreprises formatrices seront produits afin de mettre en lumière les avantages à former des apprentis dans son entreprise, notamment en termes de recrutement une fois la formation terminée», annonce le ministère de l’Éducation nationale.

«Une voie prestigieuse»

À l’issue de la dernière session ordinaire de l’été 2023-2024, 86% des 1.800 candidats inscrits ont obtenu leur diplôme de technicien (DT), d’aptitude professionnelle (DAP) ou le certificat de capacité professionnelle (CCP).

Actuellement, plus de 6.250 élèves suivent une formation initiale dans le pays. Pour le DT, les formations de technicien en administration et commerce, en informatique, en génie civil en smart technologies et en mécanique générale sont les plus suivies. Pour le DAP: agent sociopédagogique, agent administratif et commercial, aide-soignant, conseiller en vente et mécatronicien auto et moto. Pour le CCP: commis de vente, assistant d’accompagnement au quotidien, cuisinier, coiffeur et peinte-décorateur.

«La formation professionnelle, c’est une voie d’avenir. Le ministère s’est donné pour mission de la promouvoir, de montrer la diversité des métiers, et de faire comprendre à un maximum de jeunes qu’ils peuvent y trouver leur passion, leur vocation. On veut les aider à faire un choix qui leur corresponde, individuellement, et qui leur donne une place dans la société», a conclu Claude Meisch. «Et dans les années à venir, on va continuer à valoriser la formation professionnelle, pour en faire une voie aussi prestigieuse que toutes les autres.»