Les forains n’ont pas le cœur à la fête. Supposés animer le marché de l’Octave en ce moment même, les voilà contraints de rester chez eux jusqu’ fixée à cette date.
«Cette année, on ne va pas avoir un seul revenu parce qu’ils ont fermé toutes les fêtes: », rumine Charles Hary, président de la Fédération nationale des commerçants forains.
Le coronavirus met en péril ce secteur qui emploie 60 familles au Grand-Duché, souligne un communiqué diffusé début mai.
Si l’organisation ne remet pas en cause les décisions du gouvernement et admet que la santé prime, elle s’interroge sur la pertinence de l’ouverture annoncée au 29 mai prochain du parc d’attractions Europa-Park, situé à trois heures de route du Luxembourg: «Quand les grands parcs vont rouvrir, je ne vois pas où est le problème pour rouvrir les fêtes foraines.»
Le représentant a sollicité, mi-avril, une entrevue avec le ministre des Classes moyennes (DP) et la ministre de la Culture (Déi Gréng). Un mois plus tard, leur retour se fait attendre.
Une saison pour boucler toute l’année
Les forains n’ont qu’une saison pour engranger les recettes de toute l’année: elle s’étend de Pâques avec la Ouschterkiermes d’Esch-sur-Alzette à la Toussaint environ avec quelques exceptions pour ceux qui participent aux marchés de Noël en fin d’année.
Mais la pandémie de Covid-19 et les mesures sanitaires qui en découlent empêchent les regroupements, l’essence même du métier de forain.
La prépare toutefois une version allégée de la Schueberfouer dans ses quartiers. «On en a parlé avec la Commune, et l’idée serait de faire des fêtes avec deux ou trois boutiques et quelques manèges pour que les forains gagnent au moins quelque chose pour survivre», commente Charles Hary.
À ce stade, ils n’ont bénéficié que des .