Maximilian Moog (YoY), Prix du public, et Kristóf Nagy (Serket-tech), Prix du jury. (Photo: Romain Gamba)

Maximilian Moog (YoY), Prix du public, et Kristóf Nagy (Serket-tech), Prix du jury. (Photo: Romain Gamba)

Mardi soir, EY inaugurait son nouveau cycle «Start-up Series», dédié à l’innovation, avec une thématique aussi audacieuse que gourmande: la «foodtech», à savoir la technologie au service de l’agroalimentaire.

Le futur de la gastronomie et de l’alimentaire, ce sont évidemment des artisans et des chefs passionnés, des produits de qualité et de saison, mais aussi de la technologie, qui s’invite forcément de plus en plus dans nos assiettes. Jusque-là relativement discrètes dans l’écosystème start-up luxembourgeois, la foodtech et l’agtech (pour «agriculture technology») étaient les invitées de marque mardi soir chez EY pour le lancement du nouveau cycle «Start-up Series» dédié à l’innovation et organisé par le Big Four, en partenariat avec la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC).

Un panel de compétences varié et pointu

Douze start-up basées à Luxembourg et le reste de l’Europe y ont «pitché» leur concept et leurs besoins devant un jury de professionnels, avec des champs d’action très variés. De la très en vue Food4All d’Ilana Devillers, qui a annoncé à cette occasion avoir levé 2,2 millions d’euros cette même semaine, qui fait actuellement de l’anti-gaspillage un sujet essentiel autant qu’un vrai modèle économique, à des producteurs de Happy Foie Gras sans gavage, engraissés après l’abattage de volatiles bio, en passant par les solutions technologiques de traçabilité utilisant la blockchain de YoY, lauréat du public, les producteurs locaux de bières et crémants «low carbs» Fox Drinks, ou encore la très convaincante start-up Serket-tech, qui propose de réduire de manière drastique l’utilisation d’antibiotiques dans les élevages porcins grâce à une technologie d’observation des comportements atypiques des animaux. C’est d’ailleurs cette dernière qui s’est vu décerner le Prix du jury.

Aligner les horizons du commerce et des start-up

S’en suivaient une courte table ronde sur «Comment se développer?» et un cocktail lors duquel il était possible de goûter les quelques produits proposés par quelques start-up de ce premier cru. À cette occasion, Brice Lecoustey, partner chez EY et organisateur de l’événement, a confié à Paperjam être inspiré par les acteurs du secteur «food»: «Ce sont des gens passionnés, qui doivent en permanence résoudre des problèmes fondamentaux, penser concret et pragmatique. Avec ce cycle d’événements, j’aime à penser que nous sommes les commerçants des start-up.»

Un point de vue partagé par le directeur adjoint de la CLC, Claude Bizjak, qui ajoute: «Il faut forcément adopter une attitude ‘customer forward’ dans ce secteur, où il ne suffit pas de claquer des doigts pour que les clients accourent, loin de là. Les technologies et le digital deviennent indispensables dans les commerces de bouche.»