La nouvelle promotion du Fit4Start est arrivée. Plein d’énergie avec des projets dans des tendances verticales comme l’espace ou la santé. (Photo: Luxinnovation)

La nouvelle promotion du Fit4Start est arrivée. Plein d’énergie avec des projets dans des tendances verticales comme l’espace ou la santé. (Photo: Luxinnovation)

Un CEO visionnaire, un ministre heureux d’être là, des VC impliqués, 90 start-up pour 20 places, la huitième promotion du Fit4Start a tenu ses promesses, jeudi soir, au Kinepolis.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Derrière l’organisation millimétrée de Luxinnovation, des histoires d’aventuriers des temps modernes, prêts à essayer de résoudre un problème avec des solutions auxquelles personne n’avait pensé.

D'autres start-up, à peine établies, qui viennent coacher les candidats au programme d’accélération de Luxinnovation.

Des venture capitalists qui ne se cachent pas, à la différence de beaucoup de concours de start-up.

Le CEO de la «next billion-dollar company», comme Forbes l’a baptisée dès 2017, Peter Platzer, qui délivre les meilleurs conseils dont un jeune entrepreneur puisse avoir besoin, sans se croire sur la scène d’un TEDx.

Un ministre de l’Économie «et de l’Espace», , qui revisite le sens même de l’expression galvaudée «start-up nation» pour expliquer que le Luxembourg a toujours su «hacker» le système pour se réinventer, passant d’un monde agricole à l’acier, puis à la finance et maintenant à l’espace et aux technologies de pointe.

Au Luxembourg, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées, et on les défend. Et ce ne sont pas les explosives fondatrices de Food4All, arrivées sur scène pleines d’énergie, qui diront le contraire.

Elles étaient les premières des six start-up diplômées de la septième édition du Fit4Start, avant Gamma, Nina, Rafinex, RoomMate, Syslor.

Mais la soirée au Kinepolis était surtout l’occasion de savoir qui avait passé l’éprouvante sélection, toute la journée, devant trois jurys, en fonction des trois verticales, de .

Une nouvelle promotion de 20 start-up

Dix start-up ont été retenues pour la nouvelle promotion dans le domaine assez large de l’ICT:

Symvio (Luxembourg): fournit une solution logicielle dans le cloud pour aider les managers de bâtiments et de centres commerciaux à mieux les gérer. Personne-clé: Cédric Dockendorf. Trois emplois. 50.000 euros déjà levés et 300.000 euros de revenus annuels.

DataCue (Singapour): est un outil de conversion des visiteurs de sites d’e-commerce par la personnalisation. Personne-clé: Phannipha Pichestapong. Cinq emplois. 38.500 euros de revenus annuels auprès de 24 clients payants.

Vocally.fm (Italie): est une solution pour créer, partager et monétiser des podcasts. Personne-clé: Nicola Addante (CEO). Trois emplois. 10.000 euros déjà levés.

i-Warranty (Royaume-Uni): permet de numériser les garanties de ses achats avec les codes-barres des factures pour éviter de les perdre et de ne jamais pouvoir les utiliser. Personne-clé: Ruby Pillai (fondateur et CEO). 20.000 euros déjà levés.

Cubbit (Italie): est le premier fournisseur de cloud distribué. Personne-clé: Stefano Onofri (Fondateur et CEO). 15 emplois. 1 million d’euros déjà levés. 810.000 euros de revenus annuels. 2.000 clients payants.

ANote Music (Luxembourg): une plate-forme de gestion des droits d’auteurs. Personne-clé: Matteo Cernuschi. 4 emplois. 18.000 euros déjà levés.

WearHealth (Allemagne): une solution qui permet d’analyser à la fois des indicateurs de santé du travailleur et des situations potentiellement à risque pour prévenir les accidents du travail. Personne-clé: Diego Soliño (fondateur et CEO). Huit emplois. 200.000 euros de revenus annuels.

Rebolet (Allemagne): est un outil à destination des e-commerçants pour mieux leur permettre de gérer les retours de clients et les stocks trop importants. Personne-clé: Guy Reiffers. 100.000 euros déjà levés.

CheckMath (Luxembourg): est une application mobile pour aider les étudiants à progresser en mathématiques. Personne-clé: Himadri Pathak. 10.000 euros de love money déjà levés. 

Quantego (Luxembourg): a développé QUASAR, une solution d’aide à la prise de décision critique. Personne-clé: Birgit Löhndorf. 100.000 euros de revenus annuels.

Cinq start-up du secteur de la santé en font aussi partie:

ViewMind (Argentine): a développé une méthode de détection précoce des signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer, à partir de l’œil et en moins de dix minutes. Personne-clé: Matias Shulz.

Nium (Luxembourg): est une spin-off de l’Université de Luxembourg qui développe une méthode personnalisée de gestion des régimes et étudie la réponse du métabolisme. La solution est vendue comme une clinique digitale entre médecins et patients. Personne-clé: Alberto Noronha. 85.000 euros de revenus annuels.

Sanascope (Allemagne): est un stéthoscope électronique, pour l’instant concentré sur les pneumonies, mais la start-up est suivie par Google et Amazon pour ses nombreuses innovations dans les devices connectés de ce type. Personne-clé: Dan Romescu. Cinq emplois. 40.000 euros levés.

Nutrihumix (Luxembourg) fournit des informations sur les interactions entre les bactéries et les organes dans le cas de cancers. Personne-clé: Kacy Greenhalgh. Six emplois.

Cohesys (Canada): a créé un outil biodégradable pour favoriser la réparation des fractures du visage. Personne-clé: Michael Tessier (fondateur et CTO). 6 emplois, 1,3 million d’euros levés.

Et cinq start-up de l’espace:

Ilumbra (Luxembourg): entend proposer des images en 3D de la galaxie au lieu de photographies souvent privées de beaucoup de détails, à partir de solutions de modélisation. Personne-clé: Wolfgang Steffen. Trois emplois. 10.000 euros de revenus annuels.

WEO: permet, à partir de données d’observation de la Terre, d’améliorer la gestion de l’eau. La plate-forme, hébergée dans le cloud, pourrait être étendue à d’autres fonctionnalités du même type, au-delà de l’eau. Personne-clé: Imeshi Weerasinghe (fondateur et CEO). Trois emplois. 

3D Farms: utilise la technologie de la Nasa pour rendre les fermes verticales cinquante fois moins chères et deux fois plus productives. Personne-clé: Luka Eerens. Trois emplois.

GlobeEye (France): du deep learning et des big data appliqués à des images satellitaires pour prendre de meilleures décisions d’un point de vue économique. Personne-clé: Silvia Pepino. Deux emplois.

RespectUs (Luxembourg): est un one-stop shop en ligne pour permettre aux sociétés de l’espace de se mettre en règle avec leurs obligations liées aux licences nationales ou internationales pour travailler. Personne-clé: Patrick Goergen.

Toutes ces sociétés intégreront le programme de coaching d’une durée de 16 semaines dès le mois prochain et se verront remettre la somme de 50.000 euros, offerte par le ministère de l’Économie.

Les diplômés recevront 100.000 euros supplémentaires sous réserve d’une levée de capital d’au moins 50.000 euros.