Dietmar Klos constate que les fonds immobiliers ont gonflé de 20% par an au cours des cinq dernières années. (Photo: EY)

Dietmar Klos constate que les fonds immobiliers ont gonflé de 20% par an au cours des cinq dernières années. (Photo: EY)

La dixième édition de la conférence annuelle d’EY sur le secteur des fonds immobiliers s’est déroulée ce jeudi 24 octobre, en matinée. Le point sur cette classe d’actifs avec Dietmar Klos, real estate sector leader chez EY Luxembourg.

Dans un monde où les investisseurs ne savent plus vers quels actifs se tourner pour faire fructifier leur argent, l’immobilier a de plus en plus la cote. «Depuis 5 ans, les actifs gérés dans les fonds dédiés au real estate connaissent une évolution moyenne supérieure à 20% par an», constate Dietmar Klos, partner tax et real estate sector leader chez EY Luxembourg.

À la manœuvre pour l’organisation de la conférence annuelle d’EY sur les fonds real estate – Real Estate Niche Workshop – qui s’est tenue ce jeudi 24 octobre et qui a accueilli plus de 150 personnes, il admet que, dans le climat actuel, ces fonds restent une opportunité. «Selon le niveau de risques que l’on accepte de prendre, le retour sur investissement fluctue entre 5% et 15%.»

Selon le niveau de risques que l’on accepte de prendre, le retour sur investissement fluctue entre 5% et 15%.

Dietmar Klospartner tax et real estate sector leader EY Luxembourg

Dans cette niche qui représente environ 2% du total des actifs gérés dans les fonds d’investissement au Luxembourg, ce sont les acteurs américains qui sont les plus actifs, devant les britanniques et les allemands. «Les biens proposés restent largement européens», précise Dietmar Klos. «Les principaux secteurs ciblés sont le bureau et le residential logistics (les centres commerciaux, par exemple, ndlr).» Quant aux investisseurs, ils restent à 35% européens, à chercher principalement dans les fonds de pension et les sociétés d’assurances.

Maîtriser les data

Au-delà des évolutions générales du marché des fonds immobiliers, la conférence de ce jeudi s’est aussi intéressée aux évolutions technologiques dans ce secteur. «Les défis technologiques ne sont pas spécifiquement propres à l’immobilier, mais il existe quand même certaines spécificités concernant notamment les nombreuses données à traiter sur les biens immobiliers eux-mêmes. Parfois, les données sont disponibles, mais la technologie pour les traiter ne l’est pas encore.»

En visant un avenir à moyen terme, il sera aussi question d’intelligence artificielle et de blockchain. «La technologie intervient aussi au niveau des services offerts à l’investisseur», ajoute Dietmar Klos. «Enfin, spécifiquement pour le Luxembourg, tout ce qui concerne le ‘fund accounting’ et le ‘fund reporting’ est également extrêmement important.»