Tonika Hirdman constate une volonté des donateurs de poursuivre leurs projets malgré la crise. (Photo: Edouard Olszewski/archives)

Tonika Hirdman constate une volonté des donateurs de poursuivre leurs projets malgré la crise. (Photo: Edouard Olszewski/archives)

La Fondation de Luxembourg tire son bilan de l’année 2019 alors que la crise sanitaire actuelle n’a fait que renforcer son action. Sa Fondation Covid-19, créée dans l’urgence du début de crise, a déjà permis de récolter 500.000 euros.

«Lors de chaque crise, on peut noter que les gens deviennent plus conscients de la nécessiter de partager», observe Tonika Hirdman, directrice générale de la Fondation de Luxembourg. Un constat qu’elle avait déjà pu faire lors de la création de l’institution philanthropique, en 2009, donc en pleine crise financière, et qui se répète aujourd’hui.

À fin 2019, la Fondation de Luxembourg abritait 87 fondations – sept de plus sur un an – créées par des familles ou des entreprises qui ont engagé 220 millions d’euros. «Lorsque la crise sanitaire s’est déclarée, nous avons craint de voir les soutiens diminuer. Mais tous les responsables de fondation nous ont confirmé vouloir continuer à financer les projets qu’ils soutiennent déjà», précise la responsable.

Mais elle ressent cependant un intérêt de plus en plus important actuellement pour les projets qui financent la santé et la recherche ainsi que le soutien aux populations les plus vulnérables, qu’il s’agisse des sans-abri ou des enfants de la guerre du Yémen.

Cette prise de conscience du besoin de solidarité, la Fondation de Luxembourg l’a aussi constatée à travers , rapidement mis en place dès le mois de mars pour attirer des fonds afin d’aider la recherche et le secteur des soins de santé.

À la fin du mois de mai, il avait déjà engrangé 500.000 euros. «Ce qui est encourageant, c’est que nous continuons à recevoir des dons importants», commente Tonika Hirdman. Différents projets ont déjà pu être soutenus. Le premier a été le projet «Tyvek 600+», à travers la Fondation Hôpitaux Robert Schuman. Son objectif visait la production au Luxembourg de 200 combinaisons de protection par jour destinées au personnel de santé, et il est désormais bouclé.

Deux grands projets de recherche

Aujourd’hui, deux grands projets de recherche sont sur la table. Le premier, en collaboration avec le FNR, concerne l’étude de la durée de vie du virus sur les différents matériaux. Il est mené par un professeur de l’Uni. Le second vise à modéliser la propagation du virus en Grande Région.

À côté de cela, les fonds obtenus ont aussi permis d’offrir un camion frigorifique à pour fournir des repas aux sans-abri et des équipements de protection pour le personnel de Médecins du monde.

«Cette campagne de don va aussi probablement créer des vocations», se réjouit la responsable de l’institution philanthropique. «Des entreprises qui ont soutenu la Fondation Covid-19 imaginent désormais créer leur propre fondation pour des financements à plus long terme.»

Depuis le début de cette année, la Fondation de Luxembourg a déjà accueilli trois nouvelles fondations, et deux autres projets, nés pendant la crise, sont en voie de finalisation.