L’économie mondiale devrait gagner 6% cette année. Mais la reprise, prédit le FMI, se fera de manière inégalitaire. (Photo: Shutterstock)

L’économie mondiale devrait gagner 6% cette année. Mais la reprise, prédit le FMI, se fera de manière inégalitaire. (Photo: Shutterstock)

Le FMI maintient ses prévisions de croissance mondiale à 6%. Mais derrière ce statu quo de façade, se cache une fracture naissante entre pays développés et économies émergentes.

Le Fonds monétaire international s’inquiète d’une reprise mondiale à deux vitesses. La séparation se fait en fonction du niveau des campagnes de vaccination et offre donc des perspectives différentes au bloc des économies développées et à celui des économies émergentes et en développement.

Les premiers peuvent espérer une reprise économique cette année, alors que les seconds risquent encore d’être confrontés à une résurgence des infections et à de nombreux décès.

Le FMI maintient et table toujours sur une croissance économique mondiale de 6% pour cette année. Mais si la photo d’ensemble reste la même, les proportions ont évolué.

Ses prévisions se sont améliorées de 0,5% pour les économies développées à 5,6%, avec comme justification une campagne de vaccination qui a déjà touché 40% de leur population. Pour les économies émergentes et en développement, où le taux de vaccination n’est que de 10%, l’institution abaisse son chiffre de 0,4% à 6,3%.

Pour la zone euro, il envisage une croissance de 4,6%. Mais pour les États-Unis, le FMI calcule une progression de 7%, un record depuis plus de 35 ans.

Au niveau des pays émergents, c’est l’Asie qui tire les prévisions vers le bas, et notamment l’Inde, dont les prévisions de croissance ont chuté de 3% après les ravages de l’épidémie au printemps.

Pour l’année prochaine, le FMI table sur une croissance mondiale de 4,9%. Elle devrait être de 4,3% en zone euro et de 4,9% aux États-Unis.