Louis Klopp: «La question du climat est aussi un enjeu pour nous.» (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Louis Klopp: «La question du climat est aussi un enjeu pour nous.» (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Depuis 1887, la famille Klopp fait perdurer le savoir-faire familial: celui des fleurs et de l’horticulture. Au Limpertsberg, sur le site historique de l’entreprise, Marc Klopp, issu de la quatrième génération, tient toujours les rênes de l’entreprise. Mais l’un de ses fils, Louis Klopp, plante déjà les graines de la continuité…

Louis, pourquoi avoir rejoint l’entreprise familiale?

Louis Klopp. – «J’ai commencé en septembre 2023, après mon bac en économie. Étant de la cinquième génération, j’ai vu cela comme une opportunité. Aujourd’hui, j’aurais du mal à en sortir. Il y a un lien affectif, je venais déjà voir mes grands-parents ici, à l’époque. Cela me motive à faire perdurer la tradition de la famille, qui a toujours été transmise de père en fils. Cela met évidemment un peu de pression, puisque l’entreprise existe déjà depuis quatre générations et qu’il faudra réussir à la faire perdurer, en essayant de faire toujours mieux.

Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez?

«Oui, car je connais l’entreprise depuis toujours. Mais j’ai découvert d’autres tâches, comme les livraisons, les prises de commandes, les périodes de forte activité, comme la Toussaint ou la fête des Mères… Les challenges auxquels votre entreprise fait face? Je dirais le dynamisme du marché. Il y a beaucoup de demandes et des services qui évoluent. La question du climat est aussi un enjeu pour nous. Parce que nous travaillons beaucoup selon les saisons. Celles-ci ont tendance à changer, et cela a un impact sur les fleurs. Nous travaillons beaucoup avec des serres, il y a donc aussi la question du prix de l’énergie. Je ne crois pas que cela changera complètement le métier, mais il faudra s’adapter.

Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans?

«Je pense que mon père sera toujours là et que nous continuerons à faire vivre la tradition familiale, tout en apportant un peu d’innovation. C’est un équilibre à trouver, car il n’y a peut-être pas besoin de révolutionner quelque chose qui fonctionne bien. J’aimerais que nous puissions développer notre présence sur les réseaux sociaux, car cela permet de cibler une clientèle plus jeune et de se démarquer.

Quel serait votre message pour les décideurs politiques?

«D’encourager davantage les jeunes vers les métiers manuels et de revaloriser les métiers de l’artisanat. Ici, au Luxembourg, nous sommes très tournés vers la finance et, dès le lycée, on nous formate pour avoir une carrière académique, mais une belle carrière dans l’artisanat est aussi possible!»

 Fleurs Klopp en bref

Collaborateurs

Dix, dont trois en apprentissage

Dirigeant

Marc Klopp

Fondateur

L’entreprise a été fondée en 1887 par François Klopp et a survécu à deux guerres mondiales! Elle a toujours été basée au Limpertsberg. L’activité était davantage spécialisée dans l’horticulture et les plantes. La première génération cultivait ses plantes pour les vendre sur les marchés. Ce n’est qu’avec la troisième génération qu’elle a véritablement diversifié son offre de fleurs coupées.

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de parue le 20 novembre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

 

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