«Promouvoir son image et protéger sa réputation, maîtriser sa médiatisation, réagir aux situations sensibles, aux rumeurs et à la communication judiciaire: les personnes et les entreprises doivent prendre de multiples décisions dans leurs relations à l’opinion publique. (…) Majorelle PR & Events met son équipe pluridisciplinaire au profit des personnalités et des entreprises pour les aider à retrouver le chemin d’une communication apaisée.»
À la différence de la prestigieuse agence de relations presse qui se vend comme ça sur son site internet, «apaisée» n’est pas vraiment le mot qui a dû venir à l’esprit d’. En 2020, l’entrepreneur s’aperçoit qu’il est l’objet d’une série d’«articles» publiés dans la partie «Le Club» de Mediapart et sur Categorynet. Tout y est pour faire d’Eric Lux un entrepreneur douteux, mêlé peu ou prou à toutes les affaires visqueuses de l’actualité.
«Une campagne orchestrée», indique à Paperjam son avocate, Ilana Soskin. Ni une, ni deux, comme le racontait cette semaine Le Point, elle dépose plainte contre X pour diffamation et adresse au président du tribunal judiciaire de Paris une requête aux fins d’identification d’un internaute.
Décision le 9 novembre
Sommé de s’exécuter, Mediapart livre l’adresse IP de «Jlanz» et Free permet à la justice française de localiser une jeune femme de 27 ans – identifiée plus facilement parce qu’elle était en télétravail. Preuves à l’appui, elle explique avoir agi sur ordre d’un des dirigeants de l’agence, Sacha Mandel, l’ancien directeur de la communication du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et qui compte dans son portefeuille de clients prestigieux Jérôme Cahuzac ou encore Dominique Strauss-Kahn. Sacha Mandel ne reconnaît aucune relation avec la jeune femme et la laisse se débrouiller avec la plainte en diffamation.
«Il est établi que M. Mandel est à l’initiative du contenu poursuivi, à la demande de », ajoute l’avocate qui, lundi, a demandé à la justice de joindre le codirecteur de l’agence à la procédure. «Cela permettrait de participer à la manifestation de la vérité», ajoute-t-elle. La justice devra rendre sa décision le 9 novembre prochain.
Associés dans un fonds depuis 2009, les deux hommes se livrent une bataille judiciaire pour récupérer le contrôle d’un compartiment du fonds Olos à un milliard d’euros. Les articles, dont peu de gens avaient eu vent jusqu’ici, ont déjà été retirés des sites concernés. Au-delà de l’effet boomerang de la démarche de Flavio Becca, le camp Eric Lux a donné une leçon de gestion de crise… à l’agence Majorelle. Pas encore de quoi l’apaiser.