L’agence de voyages Voyages Flammang reste fermée malgré la sortie de confinement. Elle ne s’attend pas à revoir ses clients rapidement. (Photo: Voyages Flammang)

L’agence de voyages Voyages Flammang reste fermée malgré la sortie de confinement. Elle ne s’attend pas à revoir ses clients rapidement. (Photo: Voyages Flammang)

Le redémarrage sera difficile pour Voyages Flammang, comme pour d’autres acteurs du tourisme. Elle ne s’attend pas à réaliser plus de 30% de son chiffre d’affaires habituel en 2020 et s’inquiète du remboursement des clients. Et espère une aide du gouvernement.

Tout le monde n’était pas à la fête ce lundi 11 mai. Si les commerces ont repris vie, ce n’était pas le cas des 14 agences de Voyages Flammang. Rouvrir n’aurait «aucun intérêt», selon Berny Ley, directeur adjoint: «pour le moment, tout est fermé au niveau des vols, les tour-opérateurs annulent encore.» Il ne s’attend pas à une reprise avant le mois de juin.

Comme , cette entreprise subit de plein fouet la crise du Covid-19. Sur 92 salariés, 30% travaillent encore depuis chez eux pour gérer les annulations et reports. Au lieu de 66 millions d’euros de chiffre d’affaires comme cela a été le cas en 2019, le directeur adjoint s’attend à réaliser moins de la moitié de ce total en 2020. Sur les premiers mois de l’année, l’entreprise a réalisé 30% de son activité annuelle habituelle. Depuis, il n’y a pas eu de nouvelles réservations.

Rembourser les clients

«Le problème que nous aurons bientôt, ce sera le », anticipe-t-il. Le gouvernement luxembourgeois les a annulés pour la période de la crise, tandis que compagnies aériennes et tour-opérateurs étrangers ont été autorisés à les remplacer par des bons d’achat. Les agences de voyages luxembourgeoises se retrouvent coincées entre ces deux situations.

«Nous plaidons pour que le gouvernement mette en place un fonds de soutien afin que chaque agence puisse rembourser ses clients sereinement. L’État pourra récupérer cet argent plus tard», annonce-t-il en tant que vice-président de l’Union luxembourgeoise des agences de voyages (Ulav). Les acteurs du tourisme luxembourgeois auraient besoin de 20 millions d’euros.

L’espoir d’un été tardif

Pour l’instant, entre 5.000 et 8.000 réservations n’ont pas encore été annulées pour juillet-août. «Beaucoup de gens veulent encore partir», commente-t-il. D’autres attendent que ce soit le tour-opérateur qui prenne la décision d’annuler.

«À mon avis, l’été ne sera pas perdu à 100%.» Berny Ley a encore espoir que des pays confinés comme la Grèce ou l’Espagne . «Le point positif, c’est que les congés arrivent plus tard au Luxembourg que dans d’autres pays européens.» Et d’ici au 15 juillet, beaucoup de choses peuvent encore se passer. Il mise aussi sur des reports après septembre.