«Nous venons tous d’Asie du Sud-Est, la région de la fintech et de l’économie numérique qui connaît la croissance la plus rapide au monde», a déclaré le modérateur Amor MacLang, de la Digital Philipinas and International Digital Economies Association. Des représentants de Malaisie, d’Indonésie, du Cambodge, du Laos, du Vietnam et de Thaïlande ont échangé leurs points de vue sur les scènes fintech de leurs pays lors d’une discussion à la conférence technologique Nexus2050 à LuxExpo le 27 juin 2024.
Chonladet Khemarattana de la Thai Fintech Association a noté que la Banque de Thaïlande a ouvert les demandes de licences bancaires virtuelles dans le but de fournir des services bancaires à ceux qui sont mal desservis. En outre, la Banque de Thaïlande a mené une en décembre 2023 et travaille actuellement sur un projet de politique sur le sujet. De cette façon, a-t-il dit, nous «pouvons servir beaucoup mieux les personnes mal desservies».
La Malaisie a deux régulateurs et un écosystème financier très développé, a expliqué Farah Jafaar de la Malaysia Fintech Association. La Commission des valeurs mobilières du pays réglemente les actifs numériques, a-t-elle ajouté, et la Malaisie est la seule juridiction en Asie à avoir la garde des actifs numériques et est un «leader» dans le domaine de la blockchain. Outre la blockchain et la tokénisation, la finance islamique est un autre domaine dans lequel le pays possède une expertise.
Le Cambodge possède le , a déclaré Weena Llona de la Combodian Association of Finance and Technology. Ce code QR fait partie d’un système basé sur la blockchain qui peut être utilisé pour les paiements de détail et les transferts entre les banques, les institutions financières et les prestataires de services de paiement. Il s’agit de l’une des initiatives de la Banque nationale du Cambodge en faveur de l’inclusion financière et d’une sorte de «petit système bancaire». En outre, le PIB du pays provient principalement de l’agriculture, et la fintech peut être utilisée dans ce domaine pour aider le pays à devenir entièrement numérisé, a-t-elle ajouté. Un exemple de projet est celui des agriculteurs qui utilisent la blockchain pour vendre leur riz et vérifier les contrats et les paiements.
Nous voulons toujours être «à l’avant-garde» lorsqu’il s’agit d’opportunités, a déclaré Nicole Nguyen du Vietnam Fintech Festival, et l’un de ces cas est Axie Infinity, une blockchain avec une économie en jeu qui implique des cryptomonnaies basées sur l’ethereum et la collecte de jetons non fongibles (NFT). Mais nous voyons aussi des opportunités dans l’incitation des gens à partager des données via diverses API, a-t-elle ajouté, et l’économie bleue est également intéressante.
En Indonésie, la fintech a contribué à stimuler le commerce électronique et les petites et moyennes entreprises pour vendre des produits et traiter les paiements, a déclaré Aries Setiadi de l’Indonesian Fintech Association. Il existe une «vision holistique de l’économie numérique», a-t-il ajouté. La collaboration et l’innovation sont essentielles.
Enfin, Savana Phothilath, de la Lao Microfinance Association, a souligné l’importance de la fintech pour stimuler l’inclusion financière, un thème repris par de nombreux panélistes et qui constitue l’une des priorités du pays qui présidera l’Association of Southeast Asian Nations en 2024.
«Dans six ans, 40% du PIB mondial proviendra de la région indo-pacifique», a conclu M. MacLang. «Si vous souhaitez vous développer, croître et vous enraciner dans cette économie numérique mondiale en pleine expansion, l’Asie du Sud-Est est une bonne porte d’entrée.»
Cet article a été rédigé par en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.