«Même si 2020 peut être qualifiée d’année exceptionnelle, la situation globale des finances communales – après un an de pandémie – est bien meilleure qu’initialement redouté!», s’est réjouie vendredi 4 juin 2021 la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding (LSAP), lors de la présentation de l’état des finances communales. (Photo: MINT)

«Même si 2020 peut être qualifiée d’année exceptionnelle, la situation globale des finances communales – après un an de pandémie – est bien meilleure qu’initialement redouté!», s’est réjouie vendredi 4 juin 2021 la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding (LSAP), lors de la présentation de l’état des finances communales. (Photo: MINT)

Sous la pression de la pandémie, les finances communales ont souffert en 2020, mais moins qu’initialement prévu. Surtout, les finances des 102 communes du pays sont stables et les investissements ont pu être maintenus à un niveau élevé – ce qui a cependant engendré une hausse des sommes empruntées.

Après une année de pandémie, les finances communales, même malmenées, sont stables. Et «bien meilleures qu’initialement redouté!», s’est réjouie vendredi matin la ministre de l’Intérieur, (LSAP), lors de la présentation de l’état des finances communales.

De fait, avec 2,1 milliards d’euros en 2020 contre 2,3 milliards initialement prévus, le budget a été grevé de 210 millions d’euros. Mais c’est toutefois moitié moins que les prévisions effectuées en mai 2020, qui envisageaient 418 millions d’euros de moins-value.

Et, malgré une année difficile, les communes ont pu maintenir un niveau d’investissement élevé, a assuré la ministre. 1,235 milliard d’euros ont ainsi été investis par les communes en 2020, en augmentation de 8,7% par rapport à 2019.

Certes, cela n’a pas été sans conséquence. Le recours à l’emprunt a ainsi explosé: +143,8% en 2020 comparé à 2019, avec 128 millions d’euros empruntés.

Mais les 102 communes du pays ont réussi à stabiliser leur situation financière, a assuré Taina Bofferding. Et celle-ci est sous surveillance étroite: un outil de surveillance de la stabilité financière des communes, avec un système d’alerte reposant sur des «indicateurs développés», a notamment été présenté par la ministre. Ce qui permet au ministère, en cas du déclenchement du seuil d’alerte, de contacter les communes ayant une tendance défavorable. Et aux services compétents du ministère de conseiller la commune pour tâcher de remédier au problème.

21 consultations financières

Dans ce cadre, 21 communes ont ainsi reçu une consultation financière en 2020 (2 dans la région Ouest, 4 dans l’Est, 7 au Centre, et 11 dans le Nord). Et 3 consultations seraient en cours de préparation. Mais, parmi l’ensemble des communes, «aucune d’entre elles ne se trouve actuellement dans une situation financière délicate», a assuré la ministre.

Même son de cloche du côté de la BCL, qui a rendu un rapport sur la réforme des finances communales de 2016. Les objectifs de cette réforme, qui consistaient à stabiliser les finances communales et à réduire les inégalités, «ont été globalement atteints», a conclu la BCL, «même si des efforts peuvent encore être entrepris, en particulier au niveau de la stabilité des finances communales».

Baisse des inégalités

Côté inégalités, l’amélioration est prégnante: l’écart des contributions par habitant entre les différentes régions du pays (excepté la Ville de Luxembourg) a diminué de quasiment 8% en 2015 à un peu moins de 2,5% en 2020.

À l’avenir, l’analyse financière des communes sera encore améliorée, a annoncé Taina Bofferding. Notamment par le biais de la digitalisation. Des algorithmes seront ainsi prévus pour monitorer les finances communales avec davantage de précision.