«En campagne, les partis entendent beaucoup de choses et en oublient probablement quelques-unes.» Face à Caroline Mart sur RTL, n’esquisse même pas un petit sourire pour dire que les candidats à la Chambre des députés n’ont pas entendu les messages d’alerte du Statec ni du Conseil national des finances publiques, fin juin. Le sourire n’est venu qu’après. «Tous les partis représentés à la Chambre avaient les mêmes chiffres (…). Nous avons davantage de problèmes que ce que nous avons entendu pendant la campagne.»
«Vous pouvez toujours financer un allègement d’impôts quand vous avez les moyens budgétaires ou quand vous augmentez d’autres impôts…»
Pour l’ancien dirigeant de SES, administrateur général du ministère des Finances comme le rappelle RTL, financer des allègements fiscaux par la croissance, «ça ne marche pas! C’est très clair… si l’on facilite un peu la consommation en baissant les impôts, alors une petite partie se trouve au Luxembourg, mais une grande partie est exportée…» Un message au formateur que écoutera peut-être plus que les ministres sortants. .
«Ce n’est pas parce que vous dépassez les 30% d’endettement par rapport au PIB que vous perdez le triple A», a aussi rappelé Romain Bausch, «tout dépend de la manière dont l’endettement se développe. Pour moi, le gouvernement aurait dû s’endetter beaucoup plus il y a plus d’un an, parce qu’il aurait emprunté à 0%! Ça aurait pu être pas mal de s’endetter pour financer une solution à la crise de la construction.»
M. Bausch illustre parfaitement le célèbre adage «nul n’est prophète en son pays»: alors que les politiques que nous avons rencontrés en juin haussaient les épaules à la lecture de ses avertissements, considérant qu’il était dans son rôle et qu’ils étaient dans le leur, ce 8 novembre, à l’ambassade de France à Washington, l’ancien dirigeant de SES recevra le de la fondation Arthur Clarke.