Pierre Gramegna, le ministre des Finances, a animé une table ronde en compagnie de Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI. (Photo: Ministère des Finances)

Pierre Gramegna, le ministre des Finances, a animé une table ronde en compagnie de Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI. (Photo: Ministère des Finances)

Le ministre des Finances Pierre Gramegna s’est rendu à Washington, le 16 octobre, pour participer aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, placées sous le signe de la finance durable, avant d’enchaîner sur un déplacement à New York. 

Le ministre des Finances  (DP) était à Washington le 16 octobre, notamment pour participer aux assemblées du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais aussi co-présider une table ronde avec Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, et Tharman Shanmugaratnam, ministre principal et ministre coordonnateur des politiques sociales de Singapour. Cette table ronde a traité des différentes possibilités d’impacts de l’allocation historique de Droits de tirage spéciaux (DTS), à hauteur de 650 milliards de dollars, ayant pris effet en août 2021 avec le soutien du Luxembourg. Les DTS font partie des réserves de change officielles des pays membres du FMI et ont été créés en 1969 pour améliorer la stabilité du système monétaire international en fournissant des liquidités additionnelles.

Pour rappel, le Luxembourg fait partie des quelques pays qui investissent 1% de leur Revenu national brut (RNB) dans l’aide au développement. Le ministre a assuré les membres du FMI du soutien du Luxembourg pour cette nouvelle initiative qui vise à mettre à disposition des pays les plus nécessiteux les liquidités nécessaires pour affronter le changement climatique et d’éventuelles futures crises.

Les réunions se sont tenues sous forme hybride, car la crise du Covid n’étant pas terminée, le Luxembourg a été un des rares pays en dehors du G20 à y participer physiquement. La délégation conduite par Pierre Gramegna comprenait également Bob Kieffer, directeur du Trésor, Tom Théobald et  de l’agence de développement Luxembourg for Finance. Ce dernier, s’il n’a pas assisté aux réunions dédiées aux membres gouvernementaux, en a profité pour reprendre contact avec les partenaires privés et publics américains après plus d’un an et demi de réunions digitales.


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En marge des réunions plénières, Pierre Gramegna s’est également entretenu avec différents directeurs du FMI et de la Banque mondiale, à propos des points sur lesquels le Luxembourg est moteur en matière de développement durable (LGX, émission de l’emprunt souverain durable), mais aussi sur des sujets liés à l’actualité financière mondiale (, sur la fiscalité unique, etc). Les efforts du Luxembourg en faveur de la finance climatique ont été salués et il a été convenu d’accroître les échanges de bonnes pratiques et la collaboration entre le Luxembourg et les États-Unis pour œuvrer dans ce domaine.

Pierre Gramegna indique se réjouir que« les États-Unis aient repris leur rôle historique au sein des organisations multilatérales et soient désormais pleinement engagés dans la lutte contre le changement climatique. Ce n’est qu’au travers d’une collaboration constructive entre l’ensemble des pays que nous pourrons adresser ce défi existentiel pour l’humanité. Dans ce contexte, le Luxembourg assume pleinement ses responsabilités. Au travers de l’expertise reconnue de notre centre financier en matière de finance durable, le Luxembourg dispose d’un levier important, permettant de contribuer tangiblement au financement de la transition vers une économie neutre en carbone».

Je me réjouis en particulier que les États-Unis soient désormais pleinement engagés dans la lutte contre le changement climatique.
 Pierre Gramegna

 Pierre Gramegna Ministre des Finances

Dans la foulée, Pierre Gramegna et Nicolas Mackel se sont rendus à New York pour mettre en valeur l’attractivité de la place financière luxembourgeoise. «Nous maintenons des contacts réguliers avec les organisations partenaires et les acteurs privés américains présents au Luxembourg. Pour ce genre d’activités, le virtuel ne suffit pas. C’est notre premier voyage depuis le début de la crise sanitaire. Aujourd’hui, ce qui intéresse Luxemburg for finance c’est comment ces grands acteurs voient la sortie de crise, l’évolution des marchés, la finance durable, la digitalisation. En Europe, nous bénéficions d’un cadre réglementaire précis, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis, qui misent davantage sur une autorégulation des marchés. Nous avons constaté qu’en tant que leader mondial sur les fonds durables, le LGX, notamment, nous aide à placer le Luxembourg sur leurs radars» conclut Nicolas Mackel.