Du monde dans les rues? Ce n’est sans doute pas pour tout de suite. (Photo: Matic Zorman/archives Paperjam)

Du monde dans les rues? Ce n’est sans doute pas pour tout de suite. (Photo: Matic Zorman/archives Paperjam)

Le retour des élèves dans les écoles est prévu le 4 mai prochain. Une date qui pourrait être repoussée, et qui ne signifie pas la fin des mesures de distanciation sociale.

Les élèves regroupés dans leurs classes, les enseignants en contact avec eux et avec leurs parents, des transports scolaires à nouveau actifs, des papas et des mamans qui conduisent les uns et les autres vers les établissements scolaires… Ce serait évidemment la fin des mesures de distanciation sociale prises par arrêté grand-ducal le 18 mars dernier.

La vie «normale» reprendrait donc son cours le 4 mai? À la , on avoue ne pas savoir. «Mais c’est une bonne question, et je vais me renseigner auprès de mes collègues», répond notre interlocuteur. Quelques instants plus tard, il précise que, «selon ce qu’on nous indique, la décision d’une rentrée des classes ne concerne que le ministère de l’Éducation nationale. Cela n’a aucune influence sur les autres mesures.»

Une reprise échelonnée

Une source ministérielle indique à Paperjam, sous couvert de l’anonymat, que «les décisions sont prises de semaine en semaine. L’espoir est que la rentrée des élèves ait lieu le 4 mai et que les mesures soient levées. Mais rien n’est moins sûr. Le ministère a surtout voulu clarifier les choses avant le début du congé.»

Un autre interlocuteur, membre d’une cellule de crise, explique, pour sa part, que «la date du 4 mai doit être vue comme une échéance aléatoire. Actuellement, il semble peu probable que la rentrée se fasse à ce moment. Et encore moins que les mesures de distanciation puissent être levées.» Cet expert estime qu’il faudra sans doute compter plusieurs semaines de plus de confinement, avec une reprise progressive des activités: «certaines entreprises, puis d’autres, ensuite quelques écoles… Mais il semble illusoire qu’on lâche tous les chevaux d’un coup.»

Au mieux vers la mi-mai?

Au ministère d’État, on confirme les propos de la cellule de crise, en indiquant que «les experts devront se prononcer, on tiendra compte des courbes du nombre de cas et de personnes hospitalisées... mais il est encore vraiment trop tôt pour envisager de relâcher les mesures. Le 4 mai sera sans doute encore aussi trop tôt.»

En «off», plusieurs interlocuteurs, très proches des centres de crise et de décision, avancent qu’«il est plus raisonnable d’envisager un début de sortie de crise vers la moitié du mois de mai, peut-être le lundi 18». Cela dans le meilleur des scénarios.