Lundi 26 septembre, à 11h30, la place de l’Europe avait retrouvé son calme. , dénonçant la charge de travail croissante et demandant la fin des mesures exceptionnelles décidées dans le telles que le chômage partiel et le gel des salaires. Pile devant le ministère de la Mobilité, où le vice-Premier ministre, (déi Gréng), attendait son homologue du ministère du Travail, la direction de l’entreprise et les représentants des salariés pour la
Conclusion: leur message a été entendu. «Nous avons fait le constat que le PME n’a plus lieu d’être aujourd’hui», résume François Bausch, juste après la réunion. «À partir du 1er janvier 2023, nous reviendrons presque à la normale.» Il explique cela par une pandémie «maîtrisée» et un redressement de la fréquence des vols.
Les pré-retraites possibles jusqu’à fin 2023
Concrètement, le chômage partiel prend fin «avec effet immédiat». Luxair ne l’utilisait déjà plus depuis juillet. En revanche, il reste 69 personnes en prêt de main-d’œuvre.
C’est surtout pour «garantir à ces gens un avenir» que le PME reste d’application jusqu’à la fin d’année, explique François Bausch. Le gouvernement et l’entreprise se laissent quelques mois pour trouver des solutions définitives à leur égard, comme une pérennisation de leurs postes dans les ministères, illustre le ministre.
Le gel des salaires prendra fin, lui aussi, au 1er janvier.
Seule mesure qui demeure: la possibilité de départ en pré-retraite. 44 personnes pourront en profiter en 2023. 150 départs anticipés avaient déjà été pris sur les 265 prévus par le PME.
Le PME représentait un effort de 50 millions d’euros de l’État. À combien ce budget passe-t-il, en y mettant un terme un an plus tôt que prévu? «Nous ne gagnons pas d’argent, nous dépensons peut-être un peu moins. Si l’État reprend 69 personnes, il restera des frais.»
Dialogue social et investissements
«C’est une avancée importante», se réjouit en tout cas Michelle Cloos, représentante centrale de l’OGBL, qui fait état de discussions «calmes et constructives». Elle ajoute: «La question du gel des salaires était très importante pour rendre justice au travail des salariés.» Même si les échelons perdus (1,5 à 2% d’augmentation de salaire par an) ne seront pas rattrapés. Prochaine étape, une amélioration du dialogue social et des conditions de travail en interne. Un médiateur a été nommé pour cela. «Nous allons rester disponibles, mais vigilants.»
«Sans le soutien des salariés, nous n’aurions pas obtenu le même résultat», estime-t-elle.
Est-ce cette pression qui a poussé la direction à proposer elle-même la fin du gel des salaires lors de la réunion? «Non», répond Gilles Feith, qui l’explique par le contexte ne justifiant plus le PME, décidé en pleine pandémie. La tripartite a été l’occasion de présenter son business plan jusqu’en 2030. «La situation est difficile. Nous avons montré des chiffres en interne que nous n’allons pas discuter en externe, mais cette année, nous allons terminer à 0,5 million de bénéfice», projette-t-il. L’entreprise compte aussi profiter des dividendes de Cargolux (dont elle est actionnaire à 35,1%) pour investir dans le renouvellement de sa flotte.
«Nous nous sommes donné rendez-vous courant 2023 si d’autres problèmes surgissent», complète François Bausch. L’ombre d’une récession planant toujours sur le paysage économique.