Lorsqu’en 1955 le magazine «Elle» lui commande une série d’articles sur son enfance, Marcel Pagnol y voit l’opportunité de revenir à ce qui fut ses débuts: l’écriture. Mais celui qui est alors un cinéaste reconnu commence à douter de lui-même, en raison de quelques trous de mémoire, mais aussi du succès mitigé de ses dernières pièces de théâtre. C’est alors que lui apparait, comme par magie, une vision de lui lorsqu’il était enfant. Cette dernière l’aide alors à se souvenir et à explorer son passé.

Voilà en quelques mots ce que racontera «Marcel et Monsieur Pagnol», un nouveau projet d’animation décrit comme «délicieusement vintage, burlesque et inventif».

Un pitch qui peut rappeler celui d’un autre film d’animation: «Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux», sorti en 2022, après avoir notamment , le «Festival de Cannes du monde de l’animation».

17 millions d’euros et un réalisateur nommé aux Oscars

Dans ce dernier, le Petit Nicolas apparaissait ainsi à ses deux créateurs, le dessinateur Jean-Jacques Sempé et l’auteur René Goscinny, retraçant avec eux les grandes lignes de leur vie.

Ce n’est sans doute pas un hasard si on retrouve derrière «Marcel et Monsieur Pagnol» les mêmes producteurs, à savoir la société luxembourgeoise Bidibul – de Lilian Eche et Christel Henon – et la française ON Entertainment – de leur ami Aton Soumache. «Mais cette fois, nous ne sommes pas tout seuls puisqu’il y a également Ashargin Poiré de la société What the Prod. C’est lui qui est à l’origine du projet» expliquait récemment Lilian Eche au sujet de cette coproduction franco-belgo-luxembourgeoise.

Un long-métrage d’animation annoncé avec un budget de près de 17 millions d’euros. Dont 1,5 million alloué par le Film Fund Luxembourg. Soit le montant maximum (qui, pour rappel, doit être réinvesti dans l’économie luxembourgeoise) qui pouvait être accordé par le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle, étant donné que le réalisateur n’est pas luxembourgeois.

Ce dernier n’est, cependant, pas un inconnu puisqu’il s’agit du Français Sylvain Chomet, multinommé aux Oscars (pour «Les Triplettes de Belleville» ou «L’Illusionniste»).

Si la fabrication des images commencera en ce début d’année 2023, elle est prévue jusque fin 2024. Pour une sortie espérée en 2025 et pourquoi pas un passage au Festival de Cannes…