Coralie Michaux et Didier Demange, respectivement global compensation manager et responsable des ressources humaines chez Temenos, lors de la dernière cérémonie des Actions positives 2021. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Coralie Michaux et Didier Demange, respectivement global compensation manager et responsable des ressources humaines chez Temenos, lors de la dernière cérémonie des Actions positives 2021. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

La société Temenos a été labellisée Actions positives 2021 après un audit de la situation en matière d’inégalité entre les femmes et les hommes au travail.

Pour Temenos Luxembourg, une entreprise de logiciels basée à Bertrange, est la récompense des initiatives déjà mises en place en matière d’inclusivité. «C’est une notion à laquelle nous tenons beaucoup au sein de la société. Être une entreprise inclusive, c’est-à-dire une entreprise où il est possible de s’épanouir et de progresser en étant soi-même, compte énormément au sein du groupe et de Temenos Luxembourg, qui compte 130 collaborateurs de 15 nationalités différentes», explique Didier Demange, responsable des ressources humaines pour Temenos Europe.

En entrant au cœur du sujet, Didier Demange détaille les principales initiatives mises en place pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes au travail. En premier lieu, la création d’un réseau féminin nommé Women at Temenos. Le but étant de se doter d’une vision plus précise des attentes et des moyens de faire progresser les femmes au sein de la société. «Comme dans plusieurs sociétés, on remarque que plus on progresse au sein de l’entreprise et moins il y a de femmes. Avec ce réseau féminin, sponsorisé par le board de direction, nous avons pu comprendre certaines choses et nous avons ensuite mis en place des formations et des actions pour promouvoir un management plus moderne et adapté», se félicite Didier Demange qui a d’ailleurs vu le board du groupe se féminiser ces dernières années, passant d’une majorité masculine à un équilibre entre les femmes et les hommes.

Il en va de la responsabilité des entreprises de réduire ces inégalités qui sont inacceptables.

Didier Demangeresponsable des ressources humainesTemenos

Un équilibre qui se voit également parmi les jeunes collaborateurs. Face aux difficultés de recrutement, Temenos a créé des formations graduantes pour former directement les futurs employés de la société. «Sur les quatre dernières années, nous avons fait très attention à avoir un équilibre entre les hommes et les femmes dans nos formations. Le but étant de faire grandir nos jeunes au sein de la société tout en gardant cet équilibre. Si nous avons une base déjà équilibrée, cela sera aussi le cas par la suite», appuie Didier Demange.

Harmonisation en matière de congés familiaux

Autre initiative, une politique en matière de congés familiaux plutôt moderne et même progressiste. «En premier lieu, nous incitons tous nos collaborateurs à prendre le congé parental et le congé paternité. Temenos attache également une grande importance à la famille», explique Didier Demange. Mais surtout, la société a décidé d’harmoniser sa propre politique en matière de congés familiaux au sein du groupe. «Nous avons développé une politique du congé autour de la famille. À travers le monde, quel que soit le pays où se trouvent nos 7.500 employés, le congé maternité doit être le même. Par exemple, le congé maternité aux États-Unis n’est pas du tout le même qu’au Luxembourg. Le groupe a décidé de prendre en charge 20 semaines de congés maternité, quel que soit le pays. Si, dans un pays, le congé maternité est de 10 semaines, Temenos prendra à sa charge 10 semaines supplémentaires. Pour les managers et les chefs d’équipe, cela devient donc la règle au sein du groupe au lieu d’être une exception du fait que la personne travaille au Luxembourg», indique Didier Demange.

Enfin, dernière satisfaction, un écart salarial entre les femmes et les hommes extrêmement faible. «Nous sommes assez fiers d’afficher un écart salarial au sein de Temenos Luxembourg de 0,4% entre les femmes et les hommes dans un pays comme le Luxembourg où l’écart général global est de 1,5%», souligne Didier Demange. «Pour en arriver là, nous proposons un budget identique lors d’un recrutement. Au candidat d’accepter ou non ce budget qui ne tient pas compte du sexe ou de la rémunération précédente du candidat. Car, déjà à ce niveau, nous pouvons remarquer qu’une candidate affiche généralement une précédente rémunération inférieure à un homme pour le même poste et la même expérience», peste Didier Demange, qui termine en soulignant qu’«il en va de la responsabilité des entreprises de réduire ces inégalités qui sont inacceptables».

Cette politique porte également ses fruits auprès des futurs collaborateurs, mais également des clients qui sont de plus en plus soucieux de travailler avec des entreprises dotées d’une politique inclusive et RSE élevée.